La Cour suprême des É.-U. a renversé l’arrêt dans l’affaire Roe contre Wade. Or, ce jugement avait eu pour effet de légaliser l’avortement dans tout le pays depuis 1973. Mais cette décision n’est toutefois pas vraiment une surprise : en mai dernier, un document révélant que le droit fédéral à l’avortement allait être renversé avait en effet déjà été divulgué. L’annulation de ce jugement va à l’encontre de la tendance internationale en faveur d’un assouplissement des lois en matière d’avortement, comme ce fut encore le cas au début de cette année en Colombie.
Le droit des femmes à un avortement sans risques doit être garanti par tous les pays. L’étude d'IPPF montre que dans plusieurs pays européens et d’Asie centrale encore trop de barrières sont mises en place par les législateurs, les fonctionnaires et les prestataires de soins. En Belgique, le droit à l’avortement est un sujet plus que jamais d’actualité. Les chiffres que la Commission d’évaluation de l’IVG avait collectés entre 2011 et 2018 ont en effet filtré. Maintenant, ils font l’objet de discussions à la Chambre et une nouvelle proposition de loi relative à l’avortement sera prochainement votée. Ce qui allongerait le délai maximum légal en Belgique pour pratiquer une interruption de grossesse de 12 à 18 semaines. C’est donc le moment idéal pour comparer avec ce qui se passe dans d’autres pays européens. “La Belgique est déterminée à construire un monde dans lequel personne, aucun enfant, aucun jeune, aucune femme ni aucune fille ne soient laissés pour compte.” Tels étaient les derniers mots par lesquels la Belgique a réaffirmé son ferme soutien à la mise en œuvre intégrale du Programme d’action de la CIPD adopté au Caire, lors de la 52ème session de la CPD, qui s’est tenue du 1er au 5 avril 2019. Le vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, suspend la préparation d’un nouvel accord de coopération avec la Tanzanie. La situation en ce qui concerne les droits de l’homme se détériore, en particulier pour les LGBTI, les jeunes mères et les adolescentes enceintes. AIDS 2018 : Ce qu’il faut retenir de la Conférence internationale sur le sida organisée à Amsterdam16/8/2018
Plus de 16 000 chercheurs, militants, décideurs politiques, donateurs et leaders communautaires en provenance de plus de 160 pays se sont rassemblés à Amsterdam à l’occasion de la 22ème Conférence internationale sur le sida (AIDS 2018). Ils sont tous déterminés à parvenir à un monde sans VIH. Voici les principaux messages qu’il faut retenir : « Dans bien des domaines, elle n’a effectivement jamais rien décidé. Alors, lui dire qu’elle peut décider SANS lui donner les bases sur lesquelles s’appuyer pour le faire serait, au mieux, naïf et, au pire, irresponsable. On ne peut pas donner des espoirs d’autonomie et de pouvoir d’action sans jeter les fondements pour que cela se concrétise. » Le message de Lina Abirafeh, directrice de l’Institut d’études des femmes dans le monde arabe à l’Université libano-américaine de Beyrouth et ardente défenseuse du mouvement “She Decides” était clair. Abirafeh a prononcé l’allocution principale lors de l’événement anniversaire “She Decides” organisé au Parlement belge, qui visait à répondre à la question « Pourra-t-elle décider en temps de crise », en se concentrant sur l’accès des femmes et des filles aux SDSR lors des crises humanitaires. L’administration Trump-Pence a décidé d’arrêter de financer l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la population. Rien qu’en 2016, l’aide américaine allouée au travail de l’UNFPA avait contribué à prévenir plus de 2 340 décès maternels, 947 000 grossesses non planifiées et 295 000 avortements à risque. On estime que cela avait permis à 800 000 personnes de décider librement du nombre d’enfants qu’elles souhaitaient avoir. Grâce au soutien apporté par les É.-U., l’organisation des Nations Unies avait pu venir en aide à pas moins de 9 millions de gens vivant en situations d’urgence humanitaire ainsi que dans des camps de réfugiés, où l'organisation offre des services de santé sexuelle et reproductive et tente de prévenir la violence liée au genre. « Il est de plus en plus difficile de pouvoir discuter de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans les textes des Nations Unies, tout comme des concepts ‘orientation sexuelle’ et ‘identité de genre’ ou encore ‘éducation sexuelle’. Ces sujets sont perçus comme des menaces pour ce qu’on appelle les valeurs familiales ‘traditionnelles’ », confie la sénatrice et professeur, Petra De Sutter. « Par ‘famille’, on entend seulement le ménage avec un homme comme soutien de famille et une femme qui reste à la maison pour s’occuper des enfants. » Les défenseurs des droits des femmes ont remporté une victoire importante lors de la 61ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies avec la reconnaissance de la santé et des droits sexuels et reproductifs comme des droits fondamentaux des femmes, « qui incluent le droit d’exercer un contrôle sur tout ce qui touche à leur sexualité – y compris leur santé sexuelle et reproductive – et à prendre à ce sujet des décisions libres et responsables, sans aucune contrainte, discrimination ou violence, ce qui contribuerait à la réalisation de leurs droits économiques, de leur indépendance et de leur autonomisation ». |