La part des dépenses totales de la coopération au développement consacrée à la santé et à la santé reproductive a reculé à 11 % en 2018, soit le plus faible pourcentage en quatre ans. Une tendance à la baisse se dessine sur l’ensemble de la législature écoulée, de 14 % en 2015, 12,7 % en 2016 et de 12,4 % en 2017. C’est ce qui ressort de l’examen réalisé par Sensoa, le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle, qui a analysé les dépenses 2018 de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) et les a comparées aux dépenses des années précédentes.
![]() Le pouvoir et la liberté de choisir. C’est le thème central du rapport annuel sur l’État de la population mondiale 2018 que l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, a publié le 17 octobre dernier. Les individus et les couples doivent pouvoir choisir s’ils veulent avoir des enfants, mais aussi quand et combien ils souhaitent en avoir. Cela paraît simple, mais cela ne l’est pas. Les droits reproductifs sont bafoués lorsque les services de santé ne parviennent pas à fournir les soins ou moyens essentiels, comme la contraception, ou lorsque les femmes et les jeunes n’ont pas accès à l’information sur les relations et la sexualité. Dans ces cas-là, il devient difficile d’éviter des grossesses non planifiées. ![]() Avec un panel de haut niveau organisé en marge des Journées européennes du développement, la Belgique a attiré l’attention sur les besoins non satisfaits des adolescents. 6 juin, Bruxelles. “Les avortements à risques sont plus accessibles que les contraceptifs”, a déclaré Archane Phonsina, jeune dirigeante JED, lors de son témoignage sur les défis auxquels ont à faire face les jeunes femmes en RD Congo. Phonsina a elle-même perdu une de ses meilleures amies des suites d’un avortement à risques et est l’une des principales voix à défendre l’accès des adolescents à la planification familiale et aux avortements sans risques dans son pays. “Le simple fait de parler de planification familiale est encore stigmatisé et beaucoup de filles subiront au moins deux avortements à risques au cours de leur vie”, a-t-elle expliqué. La Belgique s’est engagée à faire un rapport sur l’état des lieux de la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 et des 17 objectifs de développement durable lors du High Level Political Forum (HLPF) en juillet 2017. Aussi, en tant que société civile, nous avons décidé de prendre l’initiative d’élaborer des propositions pour contribuer positivement au rapport. Selon la plateforme, ce rapport ne peut être un simple inventaire des initiatives et doit contenir suffisamment d’éléments politiques concrets : où en est la Belgique actuellement et dans quels domaines doit-elle s’améliorer ?
![]() À la veille de la conférence internationale « She Decides » qui se tiendra à Bruxelles, le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a lancé l’initiative Body & Rights. Il s'agit d’un site web bilingue contenant un e-tutorial à propos de la santé et des droits sexuels et reproductifs. ![]() En préambule de la Conférence de haut niveau ‘She Decides’ du 2 mars à Bruxelles, le groupe parlementaire belge ‘Les Parlementaires pour l’Agenda 2030’ a organisé une rencontre préliminaire entre parlementaires au Parlement fédéral. Les implications de la RBM, la montée des mouvements anti-choix et la question de savoir comment contrer les effets de la RBM étaient à l’ordre du jour. La Belgique accueillera la Conférence internationale « She Decides » visant à défendre les droits des femmes et des filles. Les pays, les ONG et les organisations internationales attachés aux mêmes valeurs y exprimeront leur soutien à des organisations qui militent en faveur de la santé sexuelle et reproductive et sont affectées par le rétablissement de la « Politique du Mexico » ou la « Règle du Bâillon mondial ». En préambule de cette conférence, les « Parlementaires pour l’Agenda 2030 », le Groupe parlementaire belge, organisera une rencontre préliminaire au Parlement belge, le mercredi 1 mars.
Cette rencontre parlementaire préliminaire sera consacrée aux possibles répercussions de la RBM sur les droits des femmes et leur accès à la planification familiale, fournira des précisions sur le mouvement international « anti-femmes » et « anti-choix » et s’interrogera sur la meilleure façon de promouvoir un appui politique soutenu en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs en Europe et au-delà. Au nombre des orateurs figurant Dr. David Paternotte (ULB), Suzanne Ehlers (CEO Population Act International), Caroline Hickson (réseau européen de l’IPPF), Ton Coenen (EuroNGOs), Neil Datta (Forum parlementaire européen), Arthur Erken (UNFPA). Ici vous trouverez de plus amples informations ainsi que le formulaire d’inscription Quand : le mercredi 1 mars 14h00-17h00 Où : Salle de Congrès, accès via de Parlement fédéral, rue de Louvain 21, 1000 Bruxelles La participation est gratuite, mais une inscription est requise. Veuillez vous inscrire au moyen du formulaire en ligne avant le 24 février Pour des raisons de sécurité, il est recommandé d’arriver longtemps à l’avance. Le Vice-Premier Ministre et Ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a fait savoir que la Belgique contribuera à hauteur de 10 millions € à l’Initiative globale de collecte de fonds « She Decides ». Cette initiative doit compenser la baisse de l’aide au développement en faveur de la planification familiale. L’aide internationale allouée à la planification familiale est soumise à une forte pression en raison du rétablissement par l’administration Trump-Pence de ce qu’on appelle la Règle du Bâillon mondial. Cette règle fait en sorte que les organisations qui offrent des moyens de contraception et fournissent également de l’information sur l’avortement ou orientent les femmes vers des services d’aide appropriés ne pourront plus compter sur l’aide américaine au développement. 600 millions $ de fonds destinés à la planification familiale sont de ce fait-là menacés. Et cela, alors que le Sud souffre déjà d’un manque criant de services de planification familiale et de contraceptifs. 225 millions de femmes souhaitent en effet éviter ou reporter leur grossesse, mais n’ont pas accès aux moyens de contraception modernes. Or, l’accès universel à la planification familiale est une des cibles fondamentales pour la réalisation de l’égalité hommes-femmes dans l’Agenda de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies.
Outre la Belgique, d’autres pays exprimeront également leur soutien aux femmes partout dans le monde lors de la conférence intitulée « She Decides », qui aura lieu le 2 mars à Bruxelles. 17 pays se sont entre-temps déjà associés à l’Initiative de collecte de fonds, y compris le Luxembourg, la Finlande, le Canada et le Cap-Vert. |