5 ans après le succès de la conférence internationale « She Decides », lancée en réponse à la remise en vigueur de la règle du bâillon mondial (« Global Gag Rule » ou GGR) sous l’administration de l’ex-président des États-Unis Donald Trump, la Belgique et l’Unité de soutien « She Decides » ont une nouvelle fois rassemblé les défenseurs internationaux de la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) à Bruxelles.
Le président américain nouvellement élu, Joe Biden, fait le grand ménage après 4 années d’administration Trump. Les États-Unis réintègrent l’accord de Paris sur le climat, ils ne vont pas se retirer de l’Organisation mondiale de la Santé et vont à nouveau financer l’UNFPA, l’Organisation des Nations Unies pour la population. En plus de tous ces décrets, Biden a également abrogé la Politique de Mexico ou la Règle du Bâillon mondial. Cette politique, qui prive de toute aide américaine les organisations étrangères qui réfèrent vers des centres proposant l’avortement ou qui fournissent des informations sur l’avortement comme étant une option, a successivement été introduite par des présidents républicains et abrogée par des présidents démocrates. Avec pour résultat, une relation tendue et instable, où pendant des années, on a constamment oscillé entre déni et protection des droits des femmes, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur le terrain. L’analyse de l’aide belge au développement consacrée à la santé sexuelle et au VIH déçoit30/11/2020
L’analyse annuelle des dépenses de la Direction générale de la Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) par Sensoa Intenational montre en effet qu’en quatre ans, les dépenses consacrées à la santé et à la santé reproductive sont à leur niveau le plus bas. La DGD a consacré au total 11,08 % de son budget à la santé et à la santé reproductive en 2019. C’était encore 13,29 % en 2017 et 12,84 % en 2016. La baisse de l’aide allouée par la DGD à la prévention et à la prise en charge du VIH est particulièrement préoccupante. Celle-ci a diminué de moitié au cours de la précédente législature. Depuis 2017, on accorde nettement moins d’attention au VIH dans la coopération bilatérale et moins d’aide aux organisations multilatérales qui jouent un rôle moteur dans la riposte mondiale au VIH, comme par exemple l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). L’aide multilatérale a toutefois connu une augmentation en 2019, mais insuffisante pour inverser la tendance. L’ardent défenseur du mouvement “She Decides”, Alexander De Croo, devient premier ministre19/10/2020
Alexander De Croo, qui lors de la précédente législature était ministre de la Coopération au Développement, a prêté serment le 1er octobre, aux côtés des autres ministres. Il pourra désormais diriger le gouvernement Vivaldi (baptisé ainsi en référence aux différentes couleurs des partis). Le gouvernement Vivaldi est composé des deux familles libérales, des deux partis verts, des deux partis socialistes ainsi que des chrétiens-démocrates du CD&V, soit 7 partis en tout. Dans une déclaration conjointe engagée, 58 pays, dont la Belgique, ont exprimé leur inquiétude concernant l’impact du COVID-19 sur les droits humains des femmes et des filles, ainsi que l’aggravation des inégalités existantes et des discriminations des autres groupes marginalisés, comme les personnes handicapées et celles vivant dans l'extrême pauvreté. La part des dépenses totales de la coopération au développement consacrée à la santé et à la santé reproductive a reculé à 11 % en 2018, soit le plus faible pourcentage en quatre ans. Une tendance à la baisse se dessine sur l’ensemble de la législature écoulée, de 14 % en 2015, 12,7 % en 2016 et de 12,4 % en 2017. C’est ce qui ressort de l’examen réalisé par Sensoa, le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle, qui a analysé les dépenses 2018 de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) et les a comparées aux dépenses des années précédentes.
Le vice-premier ministre et ministre de la Coopération au développement, Alexander De Croo, suspend la préparation d’un nouvel accord de coopération avec la Tanzanie. La situation en ce qui concerne les droits de l’homme se détériore, en particulier pour les LGBTI, les jeunes mères et les adolescentes enceintes. Avec un panel de haut niveau organisé en marge des Journées européennes du développement, la Belgique a attiré l’attention sur les besoins non satisfaits des adolescents. 6 juin, Bruxelles. “Les avortements à risques sont plus accessibles que les contraceptifs”, a déclaré Archane Phonsina, jeune dirigeante JED, lors de son témoignage sur les défis auxquels ont à faire face les jeunes femmes en RD Congo. Phonsina a elle-même perdu une de ses meilleures amies des suites d’un avortement à risques et est l’une des principales voix à défendre l’accès des adolescents à la planification familiale et aux avortements sans risques dans son pays. “Le simple fait de parler de planification familiale est encore stigmatisé et beaucoup de filles subiront au moins deux avortements à risques au cours de leur vie”, a-t-elle expliqué. Lors des journées diplomatiques, le vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a prononcé devant le corps diplomatique belge un discours sur le thème du développement durable. Le ministre a alors souligné les progrès en matière de droits de l’homme observés dans la moitié des pays partenaires de la coopération belge au développement au cours des 10 dernières années. L’ "Indice Ibrahim de la gouvernance en Afrique” dans les mains, il a insisté sur le fait que le développement humain et économique est étroitement lié aux progrès réalisés dans le domaine des droits de l’homme, de l’égalité de genre et de la non-discrimination des minorités sexuelles et autres minorités. |