L'analyse annuelle des dépenses de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) réalisée par Sensoa montre que les dépenses en matière de santé et de santé reproductive sont passées de 133 millions d'euros en 2019 à 141 millions d'euros en 2020. Cette évolution est principalement le résultat d'une augmentation des dépenses en faveur de la santé reproductive, qui sont passées de 24,86 millions d'euros à 33,45 millions d'euros, et en particulier de l'utilisation accrue de ressources destinées à la santé reproductive et sexuelle dans le cadre de la coopération gouvernementale de la Belgique avec les pays partenaires.
L’analyse de l’aide belge au développement consacrée à la santé sexuelle et au VIH déçoit30/11/2020
L’analyse annuelle des dépenses de la Direction générale de la Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) par Sensoa Intenational montre en effet qu’en quatre ans, les dépenses consacrées à la santé et à la santé reproductive sont à leur niveau le plus bas. La DGD a consacré au total 11,08 % de son budget à la santé et à la santé reproductive en 2019. C’était encore 13,29 % en 2017 et 12,84 % en 2016. La baisse de l’aide allouée par la DGD à la prévention et à la prise en charge du VIH est particulièrement préoccupante. Celle-ci a diminué de moitié au cours de la précédente législature. Depuis 2017, on accorde nettement moins d’attention au VIH dans la coopération bilatérale et moins d’aide aux organisations multilatérales qui jouent un rôle moteur dans la riposte mondiale au VIH, comme par exemple l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). L’aide multilatérale a toutefois connu une augmentation en 2019, mais insuffisante pour inverser la tendance. La déclaration et la note de politique de la nouvelle ministre de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes, Meryame Kitir, tirent les leçons de la pandémie de COVID-19. Cette crise illustre l’importance d’avoir des secteurs publics forts, par exemple des soins de santé primaires solides, l’enseignement et la protection sociale pour traverser une épreuve de cette ampleur. Dans ce contexte, l’APD est un levier déterminant dans la perspective d’un redressement durable, peut-on lire dans la déclaration. La pandémie de COVID-19 ne doit pas être une excuse pour détourner les investissements du VIH23/6/2020
Les progrès réalisés en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH pourraient être réduits à néant, avec une augmentation des nouvelles infections par le VIH chez les enfants pouvant aller jusqu’à 162 %, ce qui nous ramènerait à la situation de 2008 en matière de décès liés au sida. Les effets de la crise sanitaire actuelle sont considérables et continuent d’apparaître. Mais il est clair que les plus marginalisés seront les plus durement touchés. La liberté de reproduction n’est pas une réalité pour beaucoup de femmes à travers le monde. Pour trop de femmes, l’accès à une planification familiale de qualité dépend encore de l’endroit où elles vivent et du salaire qu’elles gagnent. En dépit des réactions internationales hostiles à l’égard des SDSR et de la montée du sentiment anti-droits des femmes entrant dans nos sphères de prise de décision tant en Europe qu’Outre-Atlantique, l’année écoulée a vu les pays donateurs européens, dont la Belgique, concrétiser leurs engagements financiers et politiques et soutenir l’aide en faveur des SDSR sur de nombreux forums mondiaux.
L’aide fédérale au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive a augmenté, passant de 141 millions € en 2015 à 146 millions € en 2016. Les moyens alloués restent, cela dit, bien inférieurs au niveau de 2014. Cette année-là, 164 millions € avaient encore été consacrés à ces secteurs. Les dépenses totales de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) ont augmenté de 11,8 % en 2016. Proportionnellement, le gouvernement fédéral investit donc moins de moyens dans l’aide au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive. La part relative affectée à ces secteurs a diminué de 14 % en 2015 à 12,7 % en 2016. Sensoa explique ces résultats dans une analyse de l’aide au développement fédérale allouée à la santé et à la santé reproductive.
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