Dans son récent rapport, l’ONUSIDA souligne que les objectifs mondiaux pour 2020 n’ont pas été atteints, et ce malgré les efforts des dernières années. Plus de gens connaissent leur statut sérologique, plus de gens ont accès aux médicaments et plus de gens ont une charge virale indétectable grâce à la prise de leur traitement. Mais les efforts pour prévenir les nouvelles infections ont été moins fructueux. Le nombre annuel de nouvelles infections chez les adultes a à peine diminué au cours des 4 dernières années et aucune région n’a atteint l’objectif de réduire de 75 % le nombre de nouvelles infections par rapport à 2016.
Les inégalités ralentissent les progrès dans la prise en charge des pandémies de VIH et de COVID -1927/9/2021
La déclaration et la note de politique de la nouvelle ministre de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes, Meryame Kitir, tirent les leçons de la pandémie de COVID-19. Cette crise illustre l’importance d’avoir des secteurs publics forts, par exemple des soins de santé primaires solides, l’enseignement et la protection sociale pour traverser une épreuve de cette ampleur. Dans ce contexte, l’APD est un levier déterminant dans la perspective d’un redressement durable, peut-on lire dans la déclaration. Les Parlementaires pour l’Agenda 2030 suivent de près la mise en œuvre de ces Objectifs de développement durable, et le rôle joué par la Belgique dans tout cela. Lors d’un webinaire organisé le 29 septembre, les parlementaires ont examiné, cinq ans après leur adoption, où on en était avec la réalisation de ces Objectifs, et quel était l’impact de la pandémie actuelle de coronavirus. Le Prof. Dr Olivier Degomme, directeur de l’ICRH (International Centre for Reproductive Health) à l’Université de Gand, a fait le point sur les conséquences de la Covid-19 sur l’ODD 3. Il a déclaré que les mesures qui ont été prises partout dans le monde ont un impact considérable sur l’accès à la contraception, les services de planification familiale et la mortalité maternelle. Selon une étude récente de l’OMS, 90 % des pays ont en effet signalé des interruptions dans les services de santé essentiels et 68 % d’entre eux ont connu des interruptions dans les services de planification familiale. Il y a eu moins de visites, des problèmes au niveau de l’accès aux services ainsi que des ruptures de stock et cela n’était pas seulement le cas dans les pays à faible et moyen revenu. En septembre 2015, l’Assemblée générale des Nations-unies adoptait le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Agenda 2030) mettant en avant 17 Objectifs de développement durable et pas moins de 169 cibles devant être réalisés d’ici 2030. Quels progrès ont été enregistrés depuis lors ? La pandémie de COVID-19 ne doit pas être une excuse pour détourner les investissements du VIH23/6/2020
Les progrès réalisés en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH pourraient être réduits à néant, avec une augmentation des nouvelles infections par le VIH chez les enfants pouvant aller jusqu’à 162 %, ce qui nous ramènerait à la situation de 2008 en matière de décès liés au sida. Dans une déclaration conjointe engagée, 58 pays, dont la Belgique, ont exprimé leur inquiétude concernant l’impact du COVID-19 sur les droits humains des femmes et des filles, ainsi que l’aggravation des inégalités existantes et des discriminations des autres groupes marginalisés, comme les personnes handicapées et celles vivant dans l'extrême pauvreté. Les effets de la crise sanitaire actuelle sont considérables et continuent d’apparaître. Mais il est clair que les plus marginalisés seront les plus durement touchés. La liberté de reproduction n’est pas une réalité pour beaucoup de femmes à travers le monde. Pour trop de femmes, l’accès à une planification familiale de qualité dépend encore de l’endroit où elles vivent et du salaire qu’elles gagnent. La vie sociale de tout un chacun est perturbée par l’épidémie de coronavirus. Toutefois, de nombreuses femmes sont à présent contraintes de travailler chez elles, souvent alors que les enfants sont eux aussi à la maison. Avant la crise, les statistiques montraient d’ores et déjà que de manière générale, les femmes prestent une plus grande part du travail domestique non rémunéré et assument une plus grande part des responsabilités dans les soins, notamment aux enfants, aux malades et aux personnes âgées. Étant donné la pression croissante exercée sur les hôpitaux et les services de santé, les femmes devront inévitablement répondre encore davantage aux besoins croissants de soins non rémunérés. Il suffit de penser au nettoyage, à la préparation des repas ou aux soins aux malades ou aux personnes handicapées.
Les mesures de confinement ont-elles une incidence sur les soins en matière d’avortement ?20/4/2020
Chaque pays, dans le Sud global comme dans le Nord, apportera une réponse différente à cette question. De manière générale, les femmes et les filles seront confrontées à des limitations considérables de l’accès sécurisé et en temps voulu à des services essentiels de santé sexuelle et reproductive, à savoir des soins en matière d’avortement en temps voulu, des soins post-avortement et des contraceptifs d’urgence. Ces limitations ont une incidence disproportionnée sur les personnes qui font partie des groupes marginalisés, notamment les femmes qui vivent dans la pauvreté, les femmes handicapées, celles qui font partie de minorités ethnico-culturelles (par exemple les femmes roms), les migrantes, les femmes sans papiers, les adolescentes et les femmes qui risquent d’être victimes de violences domestiques et sexuelles. Les droits sexuels et reproductifs des femmes sont-ils menacés par la crise du coronavirus ?20/4/2020
Partout dans le monde nous constatons des limitations soudaines et substantielles des libertés démocratiques. Nos mouvements sont sans cesse plus étroitement contrôlés. Les réunions publiques sont interdites, l’état d’urgence est décrété, les débats législatifs sont reportés et dans certains pays, le fonctionnement des parlements est suspendu ou leur rôle de contrôle est fortement limité, au profit du pouvoir exécutif. La surveillance numérique est mise en place par les autorités du monde entier. En Europe, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán s’est octroyé des pouvoirs dictatoriaux lui permettant d’outrepasser les lois pendant une période indéterminée et de suspendre les élections et les referendums. En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a adopté un décret d’urgence empêchant la réunion du parlement dans ce que le journal Haaretz a appelé un « coup d’État corona ». Les experts soulignent d’ores et déjà la pression croissante exercée sur les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans le monde entier. |