Le manque d’informations, la désinformation, les mythes à propos du sexe et de la contraception, un accès limité voire inexistant à la contraception, mais aussi l’absence de dialogue entre partenaires au sujet de l’utilisation de la contraception et de la grossesse font que beaucoup de (jeunes) femmes vivent une grossesse non planifiée. Ces défis font que pour beaucoup de femmes partout dans le monde, l’un des choix les plus fondamentaux, à savoir être enceinte ou pas, n’est en aucun cas un choix libre et informé. Ces données sont au cœur du rapport sur l’État de la population mondiale 2022 du Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA).
En 2021, le gouvernement britannique prendra des mesures afin de réduire davantage son budget d’aide, le faisant ainsi passer de 0,7 % du revenu national brut (RNB) à 0,5 %. Une analyse du financement estimé entre 2019 et 2022, comparativement à 2015 – 2018, révèle que les programmes axés sur l’égalité des sexes sont durement touchés, et que les femmes et les filles souffriront de manière disproportionnée de la réduction des ressources allouées aux secteurs essentiels. Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) a expliqué que ces changements sont la conséquence des répercussions de la COVID-19 sur les finances publiques. Le droit des femmes à un avortement sans risques doit être garanti par tous les pays. L’étude d'IPPF montre que dans plusieurs pays européens et d’Asie centrale encore trop de barrières sont mises en place par les législateurs, les fonctionnaires et les prestataires de soins. En Belgique, le droit à l’avortement est un sujet plus que jamais d’actualité. Les chiffres que la Commission d’évaluation de l’IVG avait collectés entre 2011 et 2018 ont en effet filtré. Maintenant, ils font l’objet de discussions à la Chambre et une nouvelle proposition de loi relative à l’avortement sera prochainement votée. Ce qui allongerait le délai maximum légal en Belgique pour pratiquer une interruption de grossesse de 12 à 18 semaines. C’est donc le moment idéal pour comparer avec ce qui se passe dans d’autres pays européens. Le jeudi 28 février dernier à Bruxelles, au Parlement fédéral, le rapport intitulé “The State of African Women” a été présenté à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Gina Wharton, responsable politique du réseau européen de l’IPPF, a présenté le rapport de recherche de l’Institut royal des Tropiques qui a été élaboré dans le cadre d’un plus vaste projet de sensibilisation ayant pour titre “Right by Her”. Ce rapport de recherche cartographie les réalisations mais aussi les “lacunes” dans la ratification et la mise en œuvre du protocole de Maputo par les États africains. Ce protocole est l’instrument juridiquement contraignant dans lequel les droits des femmes africaines ont été définis par les États membres de l’Union africaine. Les associations membres de l’International Parenthood Federation (IPPF) risquent de souffrir de la Règle du Bâillon mondial ou la politique du Mexico. Au niveau mondial, l’IPPF s’attend à perdre 100 millions $ d’aide du gouvernement américain. Dans 32 pays, dont le Burkina-Faso, le Burundi, le Mali, le Sénégal, l’Ouganda et la Tanzanie, les pays partenaires de la Belgique, et le Mozambique, pays partenaire de la Flandre, les associations membres de l’IPPF ont indiqué qu’elles allaient perdre des aides financières suite à leur refus d’adhérer à la Règle du Bâillon mondial. Au cours d’une visite au Bénin et au Sénégal dans le cadre de l’initiative ‘She Decides’, le Vice-Premier ministre et ministre de la Coopération au développement de la Belgique, Alexander De Croo, a annoncé une augmentation de son aide à l’UNFPA et à l’International Planned Parenthood Federation (IPPF). |