Sensoa a analysé les dépenses de la DGD en matière de santé et de santé sexuelle et reproductive. En 2021, 11 % des dépenses totales de la coopération internationale de la Belgique étaient consacrées à la santé et à la santé reproductive. Les dépenses affectées à la santé reproductive (c’est-à-dire la prévention des grossesses non planifiées, les soins maternels et infantiles, etc.) ont augmenté, mais les dépenses générales pour la santé ont stagné. C’est plutôt surprenant, car dans le contexte de la pandémie de Covid, nous nous attendions précisément à un accroissement de l’aide à la santé. De plus, des investissements dans le renforcement des systèmes de santé sont nécessaires pour pouvoir proposer des services de santé sexuelle et reproductive qualitatifs.
Le pouvoir et la liberté de choisir. C’est le thème central du rapport annuel sur l’État de la population mondiale 2018 que l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, a publié le 17 octobre dernier. Les individus et les couples doivent pouvoir choisir s’ils veulent avoir des enfants, mais aussi quand et combien ils souhaitent en avoir. Cela paraît simple, mais cela ne l’est pas. Les droits reproductifs sont bafoués lorsque les services de santé ne parviennent pas à fournir les soins ou moyens essentiels, comme la contraception, ou lorsque les femmes et les jeunes n’ont pas accès à l’information sur les relations et la sexualité. Dans ces cas-là, il devient difficile d’éviter des grossesses non planifiées. Malgré les progrès au niveau des conditions d’accouchement, chaque jour, 830 femmes décèdent des suites de complications liées à une grossesse ou à un accouchement et des millions de femmes doivent vivre avec des problèmes de santé permanents résultant de ces complications. Les fistules sont l’une des complications les plus graves liées à l'accouchement. Les fistules peuvent se solder par des enfants mort-nés et peuvent aussi être source d’incontinence, de stigmatisation, de honte et d’exclusion sociale et même aller, dans certains cas, jusqu’à entraîner le décès de la mère. On estime à 2 millions le nombre de femmes qui vivent avec ce problème. Autant de raisons d’attirer l’attention sur cette problématique. |