Membre du parti social-démocrate flamand sp.a et femme politique populaire dans la province du Limbourg, Meryame Kitir est la nouvelle ministre de la Coopération au Développement. D’origine immigrée, elle est issue de la classe ouvrière et a grandi dans la politique grâce à son engagement actif en tant que déléguée syndicale. Son travail parlementaire était surtout axé sur les affaires sociales, un atout pour sa future activité politique dans la coopération au développement.
En septembre 2015, l’Assemblée générale des Nations-unies adoptait le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Agenda 2030) mettant en avant 17 Objectifs de développement durable et pas moins de 169 cibles devant être réalisés d’ici 2030. Quels progrès ont été enregistrés depuis lors ? L’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié un avis favorable sur l’utilisation de l’anneau vaginal de dapivirine pour les femmes âgées de 18 ans et plus dans les pays en voie de développement afin de réduire leur risque de contracter le VIH-1. Cet anneau mensuel est le premier outil de prévention contre le VIH à action prolongée et a été conçu pour aider à répondre aux besoins non satisfaits des femmes en matière de nouvelles méthodes pour se protéger du VIH étant donné les taux toujours élevés de VIH auxquels elles sont confrontées, en particulier en Afrique subsaharienne. Les mouvements anti-genre se multiplient en Europe et ailleurs, remettant purement et simplement en question l’égalité entre hommes et femmes, s’opposant aux droits sexuels et reproductifs des femmes, ainsi qu’aux minorités sexuelles et à l’accès des jeunes à l’information et à l’éducation sur la sexualité. La riposte actuelle à la Covid-19 a donné à ces groupes professionnellement organisés de nouvelles occasions de renforcer leurs programmes. La vie sociale de tout un chacun est perturbée par l’épidémie de coronavirus. Toutefois, de nombreuses femmes sont à présent contraintes de travailler chez elles, souvent alors que les enfants sont eux aussi à la maison. Avant la crise, les statistiques montraient d’ores et déjà que de manière générale, les femmes prestent une plus grande part du travail domestique non rémunéré et assument une plus grande part des responsabilités dans les soins, notamment aux enfants, aux malades et aux personnes âgées. Étant donné la pression croissante exercée sur les hôpitaux et les services de santé, les femmes devront inévitablement répondre encore davantage aux besoins croissants de soins non rémunérés. Il suffit de penser au nettoyage, à la préparation des repas ou aux soins aux malades ou aux personnes handicapées.
Dans le monde entier, le confinement influence l’accès à la contraception pour les femmes. La contraception risque de devenir de plus en plus rare. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Ainsi, les grandes ONG et les producteurs de contraceptifs préviennent que les chaînes d’approvisionnement de divers produits contraceptifs sont fortement perturbées. La Chine, qui est le deuxième plus grand exportateur mondial de produits pharmaceutiques, a fermé plusieurs usines de production de médicaments, ce qui a entraîné des ralentissements dans des usines indiennes produisant des médicaments génériques, notamment des contraceptifs. La demande de contraceptifs de longue durée (stérilet ou implant) augmentera ensuite également. Après l’investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis par exemple, la demande de stérilets a augmenté, suite à la crainte des femmes que l’accès aux autres contraceptifs ne devienne plus compliqué sous son administration. Dans la mesure où les autorités du monde entier limitent fortement la mobilité de leurs citoyens, l’utilisation de contraceptifs reculera. Les femmes qui dépendent des transports en commun pour se déplacer ou qui n’ont actuellement pas de revenus peuvent éprouver des difficultés à obtenir une prescription de contraceptifs et à en acheter. L’accès limité à la contraception s’ajoute encore au besoin existant des femmes. Dans le Sud global, 214 millions de femmes souhaitant utiliser des contraceptifs n’y avaient déjà pas accès avant cette crise. Leur nombre ne cesse à présent d’augmenter. Les droits sexuels et reproductifs des femmes sont-ils menacés par la crise du coronavirus ?20/4/2020
Partout dans le monde nous constatons des limitations soudaines et substantielles des libertés démocratiques. Nos mouvements sont sans cesse plus étroitement contrôlés. Les réunions publiques sont interdites, l’état d’urgence est décrété, les débats législatifs sont reportés et dans certains pays, le fonctionnement des parlements est suspendu ou leur rôle de contrôle est fortement limité, au profit du pouvoir exécutif. La surveillance numérique est mise en place par les autorités du monde entier. En Europe, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán s’est octroyé des pouvoirs dictatoriaux lui permettant d’outrepasser les lois pendant une période indéterminée et de suspendre les élections et les referendums. En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a adopté un décret d’urgence empêchant la réunion du parlement dans ce que le journal Haaretz a appelé un « coup d’État corona ». Les experts soulignent d’ores et déjà la pression croissante exercée sur les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans le monde entier. |