5 ans après le succès de la conférence internationale « She Decides », lancée en réponse à la remise en vigueur de la règle du bâillon mondial (« Global Gag Rule » ou GGR) sous l’administration de l’ex-président des États-Unis Donald Trump, la Belgique et l’Unité de soutien « She Decides » ont une nouvelle fois rassemblé les défenseurs internationaux de la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) à Bruxelles.
Le pouvoir et la liberté de choisir. C’est le thème central du rapport annuel sur l’État de la population mondiale 2018 que l’UNFPA, le Fonds des Nations Unies pour la Population, a publié le 17 octobre dernier. Les individus et les couples doivent pouvoir choisir s’ils veulent avoir des enfants, mais aussi quand et combien ils souhaitent en avoir. Cela paraît simple, mais cela ne l’est pas. Les droits reproductifs sont bafoués lorsque les services de santé ne parviennent pas à fournir les soins ou moyens essentiels, comme la contraception, ou lorsque les femmes et les jeunes n’ont pas accès à l’information sur les relations et la sexualité. Dans ces cas-là, il devient difficile d’éviter des grossesses non planifiées. La 62ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW) s’est achevée le 23 mars dernier après une longue semaine de négociations. La CSW est le principal organe intergouvernemental mondial dédié à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Selon les observateurs, cette conférence a été l’une des plus réussies de ces dernières années, en termes de processus et de résultats. Cette session était principalement axée sur les problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural, une population bien trop souvent négligée et parmi celles qui sont le plus laissées pour compte. |