Chaque pays, dans le Sud global comme dans le Nord, apportera une réponse différente à cette question. De manière générale, les femmes et les filles seront confrontées à des limitations considérables de l’accès sécurisé et en temps voulu à des services essentiels de santé sexuelle et reproductive, à savoir des soins en matière d’avortement en temps voulu, des soins post-avortement et des contraceptifs d’urgence. Ces limitations ont une incidence disproportionnée sur les personnes qui font partie des groupes marginalisés, notamment les femmes qui vivent dans la pauvreté, les femmes handicapées, celles qui font partie de minorités ethnico-culturelles (par exemple les femmes roms), les migrantes, les femmes sans papiers, les adolescentes et les femmes qui risquent d’être victimes de violences domestiques et sexuelles.
En Belgique, les centres d’avortement et les centres de planning familial tentent de garantir le mieux possible l’accès à un avortement sans risque. L’accès à l’avortement et autres services de soins de santé sexuelle et reproductive est toutefois mis en péril dans de nombreux pays. La majorité du personnel des soins de santé dans le monde entier est composée de femmes. Elles sont à présent largement affectées à la lutte contre la pandémie de coronavirus et ce sont elles qui courent le plus grand risque d’être contaminées. Le personnel essentiel, qui travaille normalement dans les soins reproductifs, ne sera de ce fait plus disponible. Cette pénurie de personnel médical formé susceptible de dispenser des services de santé sexuelle et reproductive peut prolonger les délais d’attente des patients qui ont besoin de ces soins. Là où la pénurie de prestataires de soins se fait déjà sentir, cette situation mettra largement sous pression ces soins médicaux qualifiés de non urgents.
Dans certains pays, non seulement le personnel des soins de santé est affecté différemment, mais le financement de la contraception et des soins en matière d’avortement est détourné au profit de la lutte contre le covid-19. L’épidémie de VIH nous apprend toutefois que le financement nécessaire pour ce type d’épidémie ne peut se faire au détriment de services existants, de sorte que la continuité des soins soit garantie et que la santé et les autres droits ne soient pas mis en péril.
Marie Stopes International estime que la raréfaction des services de santé reproductive peut générer pas moins de 3 millions de grossesses non planifiées, 2,7 millions d’avortements risqués et 11 000 décès liés à la grossesse.
Dans certains pays, non seulement le personnel des soins de santé est affecté différemment, mais le financement de la contraception et des soins en matière d’avortement est détourné au profit de la lutte contre le covid-19. L’épidémie de VIH nous apprend toutefois que le financement nécessaire pour ce type d’épidémie ne peut se faire au détriment de services existants, de sorte que la continuité des soins soit garantie et que la santé et les autres droits ne soient pas mis en péril.
Marie Stopes International estime que la raréfaction des services de santé reproductive peut générer pas moins de 3 millions de grossesses non planifiées, 2,7 millions d’avortements risqués et 11 000 décès liés à la grossesse.