
Plus de 16 000 chercheurs, militants, décideurs politiques, donateurs et leaders communautaires en provenance de plus de 160 pays se sont rassemblés à Amsterdam à l’occasion de la 22ème Conférence internationale sur le sida (AIDS 2018). Ils sont tous déterminés à parvenir à un monde sans VIH. Voici les principaux messages qu’il faut retenir :

Il faut faire de la prévention une priorité
La prévention était l’un des principaux thèmes de la conférence. Des dizaines de sessions se sont en effet penchées sur les résultats d’études fondamentales, d’études cliniques ainsi que de recherches ayant des incidences concrètes pour la mise en œuvre et l’application. Tandis que la PrEP (la prophylaxie préexposition), la stratégie de prévention du VIH qui utilise des médicaments antirétroviraux pour protéger des personnes séronégatives d’une infection par le VIH, a fait l’objet d’une grande attention, on a également présenté de nouvelles données provenant de vaccinations expérimentales ainsi que les résultats étendus provenant de l’étude PARTNER 2 menée auprès de couples d’HSH qui a apporté encore plus de preuves que lorsqu’il s’agit du VIH, U=U (undetectable = untransmittable, ce qui se traduit en français par : indétectable = non transmissible).
Néanmoins, avec près d’1,8 million de nouvelles infections par le VIH en 2017, il a été largement reconnu lors de AIDS 2018 que le rythme actuel d’intensification des initiatives de prévention ayant prouvé leur efficacité est beaucoup trop lent pour atteindre les objectifs futurs et qu’il doit être rapidement accéléré si l’on veut réaliser des progrès durables dans la lutte contre l’épidémie.
Il faut combler le manque de ressources dans la lutte contre le sida
La lutte contre le sida ne peut, cela dit, être assurée sans un financement adéquat. Les nouvelles données dévoilées lors de AIDS 2018 révèlent un écart important de 6 milliards US$ entre les ressources disponibles pour lutter contre le sida et celles dont on a besoin maintenant pour garantir l’accès mondial à la prévention, au traitement et aux soins.
Après un financement resté relativement stagnant pendant plusieurs années, plus de la moitié des principaux gouvernements donateurs ont réduit leurs engagements financiers en faveur du VIH en 2017, et aucun nouvel engagement important n’a pour l’instant été pris. La généralisation des traitements plafonne et est très inférieure à ce qui serait nécessaire si l’on veut répondre aux objectifs de traitement fixés par l’ONUSIDA d’ici 2020.
Alors que les dépenses intérieures consacrées au VIH ont considérablement augmenté ces dernières années, cela ne suffira pas pour combler le déficit de financement croissant de la part des donateurs. Avec près d’1 million de personnes qui meurent encore du VIH chaque année, les militants préviennent que si le déficit de financement n’est pas rapidement comblé, ce manque de ressources pourrait entraîner des millions de cas d’infection et de décès inutiles associés au VIH.
Il faut s’élever contre la criminalisation du VIH
La conférence a également accordé une attention particulière aux pays d’Europe orientale et d’Asie centrale, où le nombre de nouveaux diagnostics de VIH a doublé au cours des dernières années. La stigmatisation et la discrimination sont les principaux facteurs de propagation de l’épidémie dans cette région, où un tiers des nouvelles infections par le VIH frappent les consommateurs de drogues par injection. La Conférence sur le sida 2018 a offert aux chercheurs et aux militants de la région une plateforme de haut niveau où discuter des innovations en matière de VIH et de consommation de drogues, des progrès réalisés dans la réduction des dommages causés par la toxicomanie et de la politique antidrogue ainsi que des droits humains des personnes issues des groupes à haut risque.
La criminalisation du VIH est une préoccupation croissante dans la région EOAC, ainsi que dans d’autres parties du monde où les systèmes juridiques criminalisent la non-divulgation, l’exposition ou la transmission du VIH, même dans des cas où il n’y a aucune possibilité de transmission du VIH. Une déclaration de consensus d'experts élaborée par une vingtaine d’éminents scientifiques dans le domaine du VIH et un éditorial d'accompagnement publiés cette semaine dans le Journal of the International AIDS Society (JIAS) ont réfuté de manière systématique et scientifique le bien-fondé de ces lois, et ont donné aux militants et aux experts un nouvel outil pour lutter contre la stigmatisation et la criminalisation injuste du VIH.
La prévention était l’un des principaux thèmes de la conférence. Des dizaines de sessions se sont en effet penchées sur les résultats d’études fondamentales, d’études cliniques ainsi que de recherches ayant des incidences concrètes pour la mise en œuvre et l’application. Tandis que la PrEP (la prophylaxie préexposition), la stratégie de prévention du VIH qui utilise des médicaments antirétroviraux pour protéger des personnes séronégatives d’une infection par le VIH, a fait l’objet d’une grande attention, on a également présenté de nouvelles données provenant de vaccinations expérimentales ainsi que les résultats étendus provenant de l’étude PARTNER 2 menée auprès de couples d’HSH qui a apporté encore plus de preuves que lorsqu’il s’agit du VIH, U=U (undetectable = untransmittable, ce qui se traduit en français par : indétectable = non transmissible).
Néanmoins, avec près d’1,8 million de nouvelles infections par le VIH en 2017, il a été largement reconnu lors de AIDS 2018 que le rythme actuel d’intensification des initiatives de prévention ayant prouvé leur efficacité est beaucoup trop lent pour atteindre les objectifs futurs et qu’il doit être rapidement accéléré si l’on veut réaliser des progrès durables dans la lutte contre l’épidémie.
Il faut combler le manque de ressources dans la lutte contre le sida
La lutte contre le sida ne peut, cela dit, être assurée sans un financement adéquat. Les nouvelles données dévoilées lors de AIDS 2018 révèlent un écart important de 6 milliards US$ entre les ressources disponibles pour lutter contre le sida et celles dont on a besoin maintenant pour garantir l’accès mondial à la prévention, au traitement et aux soins.
Après un financement resté relativement stagnant pendant plusieurs années, plus de la moitié des principaux gouvernements donateurs ont réduit leurs engagements financiers en faveur du VIH en 2017, et aucun nouvel engagement important n’a pour l’instant été pris. La généralisation des traitements plafonne et est très inférieure à ce qui serait nécessaire si l’on veut répondre aux objectifs de traitement fixés par l’ONUSIDA d’ici 2020.
Alors que les dépenses intérieures consacrées au VIH ont considérablement augmenté ces dernières années, cela ne suffira pas pour combler le déficit de financement croissant de la part des donateurs. Avec près d’1 million de personnes qui meurent encore du VIH chaque année, les militants préviennent que si le déficit de financement n’est pas rapidement comblé, ce manque de ressources pourrait entraîner des millions de cas d’infection et de décès inutiles associés au VIH.
Il faut s’élever contre la criminalisation du VIH
La conférence a également accordé une attention particulière aux pays d’Europe orientale et d’Asie centrale, où le nombre de nouveaux diagnostics de VIH a doublé au cours des dernières années. La stigmatisation et la discrimination sont les principaux facteurs de propagation de l’épidémie dans cette région, où un tiers des nouvelles infections par le VIH frappent les consommateurs de drogues par injection. La Conférence sur le sida 2018 a offert aux chercheurs et aux militants de la région une plateforme de haut niveau où discuter des innovations en matière de VIH et de consommation de drogues, des progrès réalisés dans la réduction des dommages causés par la toxicomanie et de la politique antidrogue ainsi que des droits humains des personnes issues des groupes à haut risque.
La criminalisation du VIH est une préoccupation croissante dans la région EOAC, ainsi que dans d’autres parties du monde où les systèmes juridiques criminalisent la non-divulgation, l’exposition ou la transmission du VIH, même dans des cas où il n’y a aucune possibilité de transmission du VIH. Une déclaration de consensus d'experts élaborée par une vingtaine d’éminents scientifiques dans le domaine du VIH et un éditorial d'accompagnement publiés cette semaine dans le Journal of the International AIDS Society (JIAS) ont réfuté de manière systématique et scientifique le bien-fondé de ces lois, et ont donné aux militants et aux experts un nouvel outil pour lutter contre la stigmatisation et la criminalisation injuste du VIH.