“Les progrès en matière des SDSR nécessitent de s’attaquer aux obstacles ancrés dans les lois, les politiques, l’économie, ainsi que dans les normes et valeurs sociales (….) qui empêchent les gens de parvenir à la santé sexuelle et reproductive.” C’est ce qu’indique la Commission Guttmacher-Lancet “Accélérer les progrès – La santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous” en des termes on ne peut plus clairs. Le rapport de la Commission est le résultat de deux années de collaboration conjointe de 16 experts respectés dans le domaine des SDSR provenant des quatre coins du monde. Notre compatriote, le Prof. Dr Marleen Temmerman était du nombre.
Dans son rapport, la Commission souligne que l’amélioration du bien-être des populations dépend de la capacité des individus à prendre des décisions concernant leur vie sexuelle et reproductive, tout en respectant les décisions des autres. Le rapport rend compte de l’ampleur des besoins en matière des SDSR, donne une définition exhaustive des SDSR ainsi qu’une feuille de route sur la manière de faire avancer l’accès universel aux SDSR.
Dans son rapport, la Commission souligne que l’amélioration du bien-être des populations dépend de la capacité des individus à prendre des décisions concernant leur vie sexuelle et reproductive, tout en respectant les décisions des autres. Le rapport rend compte de l’ampleur des besoins en matière des SDSR, donne une définition exhaustive des SDSR ainsi qu’une feuille de route sur la manière de faire avancer l’accès universel aux SDSR.
4,3 milliards de personnes souffriront de services de santé reproductive inadéquats
Le rapport de la Commission conclut que des 4,3 milliards de personnes en âge de procréer au niveau mondial, presque toutes auront des services de santé reproductive inadéquats au cours de leurs années de reproduction. Cela inclut plus de 200 millions de femmes dans les régions en développement qui souhaitent éviter une grossesse mais n’utilisent pas de moyens de contraception modernes, 350 millions d’hommes et de femmes par an qui ont besoin d’un traitement contre les MST et les 2 millions de personnes ou presque qui sont nouvellement infectées par le VIH.
Une nouvelle définition intégrée des SDSR
Le rapport donne la définition intégrée de la santé et des droits sexuels et reproductifs qui n’inclut pas seulement les droits reproductifs, mais aussi sexuels :
La santé sexuelle et reproductive est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à tous les aspects de la sexualité et de la reproduction, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités. Par conséquent, une approche positive de la sexualité et de la reproduction devrait reconnaître le rôle joué par des relations sexuelles qui soient source de plaisir, la confiance et la communication dans la promotion de l’estime de soi et du bien-être, de manière générale. Tous les individus ont le droit de décider de leur corps et d’accéder aux services qui soutiennent ce droit.
La réalisation de la santé sexuelle et reproductive repose sur la réalisation des droits sexuels et reproductifs, lesquels sont basés sur les droits fondamentaux de tous les individus à :
Un ensemble d’interventions essentielles en matière de SSR
La Commission Guttmacher-Lancet recommande également un ensemble d’interventions essentielles en matière de santé sexuelle et reproductive qui s’alignent sur cette définition exhaustive des SDSR. Cet ensemble d’interventions inclut les composantes généralement reconnues de la santé sexuelle et reproductive, notamment les services de contraception, les soins maternels et néonatals, ainsi que la prévention et le traitement du VIH/SIDA. Mais il inclut aussi des interventions moins fréquemment prévues qui sont nécessaires pour aborder de façon globale la question des SDSR : prise en charge des MST autres que le VIH ; éducation complète à la sexualité ; avortement sans risque ; prévention, détection et accompagnement psychologique en matière de violence sexiste ; prévention, détection et traitement de l’infertilité et du cancer du col de l’utérus ; accompagnement psychologique et soins en matière de santé sexuelle et de bien-être. On néglige souvent de porter attention aux MST autres que le VIH et à l’infertilité, alors que les gens en ont grand besoin. Près de 180 millions de couples à travers le monde sont confrontés à des problèmes d’infertilité.
La route qui nous attend
Le rapport propose une feuille de route pour parvenir à l’accès universel à l’ensemble des informations et services en matière de SDSR. Un must pour faire progresser la réalisation des ODD 3 et 5 et l’Agenda 2030 de manière générale.
Le coût de l’accès universel à la contraception, aux soins de santé maternelle et aux avortements sans risque – comme première étape vers l’accès universel à tous les services – est estimé à aussi peu que 9$ par personne, par an.
Le rapport de la Commission conclut que des 4,3 milliards de personnes en âge de procréer au niveau mondial, presque toutes auront des services de santé reproductive inadéquats au cours de leurs années de reproduction. Cela inclut plus de 200 millions de femmes dans les régions en développement qui souhaitent éviter une grossesse mais n’utilisent pas de moyens de contraception modernes, 350 millions d’hommes et de femmes par an qui ont besoin d’un traitement contre les MST et les 2 millions de personnes ou presque qui sont nouvellement infectées par le VIH.
Une nouvelle définition intégrée des SDSR
Le rapport donne la définition intégrée de la santé et des droits sexuels et reproductifs qui n’inclut pas seulement les droits reproductifs, mais aussi sexuels :
La santé sexuelle et reproductive est un état de bien-être physique, émotionnel, mental et social associé à tous les aspects de la sexualité et de la reproduction, et non pas simplement l’absence de maladies, de dysfonctionnements ou d’infirmités. Par conséquent, une approche positive de la sexualité et de la reproduction devrait reconnaître le rôle joué par des relations sexuelles qui soient source de plaisir, la confiance et la communication dans la promotion de l’estime de soi et du bien-être, de manière générale. Tous les individus ont le droit de décider de leur corps et d’accéder aux services qui soutiennent ce droit.
La réalisation de la santé sexuelle et reproductive repose sur la réalisation des droits sexuels et reproductifs, lesquels sont basés sur les droits fondamentaux de tous les individus à :
- voir leur intégrité physique, intimité et autonomie individuelle respectées
- décider librement de leur sexualité, y compris de leur orientation sexuelle et de leur identité de genre et de l’expression de celle-ci
- décider s’ils veulent ou non avoir des rapports sexuels et quand
- choisir leurs partenaires sexuels
- avoir des expériences sexuelles qui soient source de plaisir et sans risque
- décider s’ils veulent ou non se marier, quand et avec qui
- décider s’ils veulent ou non avoir des enfants, quand et comment ils veulent les avoir, mais aussi combien ils souhaitent en avoir
- avoir accès tout au long de leur vie à l’information, aux ressources, services et soutien nécessaires pour réaliser tout ce qui précède, à l’abri de toute discrimination, contrainte, exploitation ou violence
Un ensemble d’interventions essentielles en matière de SSR
La Commission Guttmacher-Lancet recommande également un ensemble d’interventions essentielles en matière de santé sexuelle et reproductive qui s’alignent sur cette définition exhaustive des SDSR. Cet ensemble d’interventions inclut les composantes généralement reconnues de la santé sexuelle et reproductive, notamment les services de contraception, les soins maternels et néonatals, ainsi que la prévention et le traitement du VIH/SIDA. Mais il inclut aussi des interventions moins fréquemment prévues qui sont nécessaires pour aborder de façon globale la question des SDSR : prise en charge des MST autres que le VIH ; éducation complète à la sexualité ; avortement sans risque ; prévention, détection et accompagnement psychologique en matière de violence sexiste ; prévention, détection et traitement de l’infertilité et du cancer du col de l’utérus ; accompagnement psychologique et soins en matière de santé sexuelle et de bien-être. On néglige souvent de porter attention aux MST autres que le VIH et à l’infertilité, alors que les gens en ont grand besoin. Près de 180 millions de couples à travers le monde sont confrontés à des problèmes d’infertilité.
La route qui nous attend
Le rapport propose une feuille de route pour parvenir à l’accès universel à l’ensemble des informations et services en matière de SDSR. Un must pour faire progresser la réalisation des ODD 3 et 5 et l’Agenda 2030 de manière générale.
Le coût de l’accès universel à la contraception, aux soins de santé maternelle et aux avortements sans risque – comme première étape vers l’accès universel à tous les services – est estimé à aussi peu que 9$ par personne, par an.