Avec un panel de haut niveau organisé en marge des Journées européennes du développement, la Belgique a attiré l’attention sur les besoins non satisfaits des adolescents.
6 juin, Bruxelles. “Les avortements à risques sont plus accessibles que les contraceptifs”, a déclaré Archane Phonsina, jeune dirigeante JED, lors de son témoignage sur les défis auxquels ont à faire face les jeunes femmes en RD Congo. Phonsina a elle-même perdu une de ses meilleures amies des suites d’un avortement à risques et est l’une des principales voix à défendre l’accès des adolescents à la planification familiale et aux avortements sans risques dans son pays. “Le simple fait de parler de planification familiale est encore stigmatisé et beaucoup de filles subiront au moins deux avortements à risques au cours de leur vie”, a-t-elle expliqué.
6 juin, Bruxelles. “Les avortements à risques sont plus accessibles que les contraceptifs”, a déclaré Archane Phonsina, jeune dirigeante JED, lors de son témoignage sur les défis auxquels ont à faire face les jeunes femmes en RD Congo. Phonsina a elle-même perdu une de ses meilleures amies des suites d’un avortement à risques et est l’une des principales voix à défendre l’accès des adolescents à la planification familiale et aux avortements sans risques dans son pays. “Le simple fait de parler de planification familiale est encore stigmatisé et beaucoup de filles subiront au moins deux avortements à risques au cours de leur vie”, a-t-elle expliqué.
Les difficultés auxquelles Phonsina et ses pairs ont à faire face ne sont pas un cas isolé. Les adolescentes burkinabées sont confrontées exactement aux mêmes problèmes que les jeunes femmes en RDC, a confirmé le ministre de la Santé du Burkina-Faso, Nicolas Meda, également membre du panel. 65% de la population du pays a moins de 25 ans et leur accès à l’information et aux services de SDSR reste très limité. Si parler des SDSR et de menstruations reste un tabou, le système de santé, quant à lui, est défaillant et seuls quelques centres de santé offrent des services adaptés aux besoins des jeunes.
Ian Askew, directeur du département de Santé reproductive et de Recherche de l’OMS, a expliqué que, si les adolescents ont sensiblement besoin des mêmes services que les adultes, ils se heurtent en revanche à de nombreux obstacles leur limitant l’accès à ces services. Les centres peuvent être éloignés et être probablement ouverts aux heures où les adolescents sont à l’école. Les services peuvent aussi s’avérer coûteux. Et puis il y a l’environnement socio-politique dans lequel les services de SDSR opèrent, qui détermine si les adolescents sont les bienvenus ou pas.
Le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a pour sa part reconnu l’énorme déficit de financement en faveur des SDSR, tout en rappelant que la Règle du Bâillon mondial a privé de ressources des organisations qui faisaient un excellent travail sur le terrain. “Il ne s’agit pas seulement d’argent, même si c’est toujours une question d’argent”, a-t-il dit. “L’argent est l’élément clé de la discussion”. Il a aussi souligné l’importance des responsables politiques nationaux et des dirigeants religieux locaux s’exprimant en faveur des SDSR, ainsi que l’importance de s’engager dans un dialogue sur la planification familiale avec les autorités (locales).
La directrice générale adjointe de la Commission européenne, Marjeta Jager, a quant à elle partagé ses inquiétudes concernant le déficit de financement des SDSR et a confirmé que le CE reste déterminé à assurer l’accès des femmes aux SDSR et a enfin rappelé que la CE a investi 470 millions € dans la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile en 2017.
Le panel de haut niveau était organisé conjointement par Be-cause Health.
Découvrez les 4 principaux points soulevés lors du débat ou regardez-le à nouveau
Consultez les autres faits saillants JED2018
Ian Askew, directeur du département de Santé reproductive et de Recherche de l’OMS, a expliqué que, si les adolescents ont sensiblement besoin des mêmes services que les adultes, ils se heurtent en revanche à de nombreux obstacles leur limitant l’accès à ces services. Les centres peuvent être éloignés et être probablement ouverts aux heures où les adolescents sont à l’école. Les services peuvent aussi s’avérer coûteux. Et puis il y a l’environnement socio-politique dans lequel les services de SDSR opèrent, qui détermine si les adolescents sont les bienvenus ou pas.
Le ministre belge de la Coopération au développement, Alexander De Croo, a pour sa part reconnu l’énorme déficit de financement en faveur des SDSR, tout en rappelant que la Règle du Bâillon mondial a privé de ressources des organisations qui faisaient un excellent travail sur le terrain. “Il ne s’agit pas seulement d’argent, même si c’est toujours une question d’argent”, a-t-il dit. “L’argent est l’élément clé de la discussion”. Il a aussi souligné l’importance des responsables politiques nationaux et des dirigeants religieux locaux s’exprimant en faveur des SDSR, ainsi que l’importance de s’engager dans un dialogue sur la planification familiale avec les autorités (locales).
La directrice générale adjointe de la Commission européenne, Marjeta Jager, a quant à elle partagé ses inquiétudes concernant le déficit de financement des SDSR et a confirmé que le CE reste déterminé à assurer l’accès des femmes aux SDSR et a enfin rappelé que la CE a investi 470 millions € dans la santé reproductive, maternelle, néonatale et infantile en 2017.
Le panel de haut niveau était organisé conjointement par Be-cause Health.
Découvrez les 4 principaux points soulevés lors du débat ou regardez-le à nouveau
Consultez les autres faits saillants JED2018