
Dans son discours d’ouverture de la conférence, la nouvelle directrice exécutive de la DGD, Heidy Rombouts, n’y est pas allée par quatre chemins en affirmant que « la récession va de pair avec une she-cession », en faisant allusion au Roe versus Wade. Elle a souligné l’importance du droit de chaque femme à l’autodétermination, au plaisir et le droit de pouvoir vivre sans subir aucune forme de violence. Madame Rombouts, le Premier ministre Alexander De Croo et la ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes, Meryame Kitir, ont tous insisté sur le rôle de précurseur de la Belgique dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans le monde. La ministre Kitir a exprimé son inquiétude concernant l’absence d’attention au SDSR dans les crises humanitaires et elle a évoqué l’impact de la pandémie de Covid-19, de la guerre en Ukraine, du conflit en RDC et au Tigré et leur incidence sur les SDSR des filles et des femmes. Rombouts a une nouvelle fois souligné le fait que « la Belgique s’engage largement en faveur des SDSR, tant sur le plan politique que financier, dans ses programmes et sur le plan du plaidoyer ».
La conférence a rassemblé des agences de l’ONU, des ministres, des agences exécutives et des activistes de la société civile. Elle s’est plus particulièrement attardée sur l’avortement, la formation sexuelle et relationnelle et les possibilités de demander aux pouvoirs publics de justifier plus largement les promesses en matière de SDSR internationaux faites à l’occasion du Sommet de Nairobi en 2019 et du Forum Génération égalité de 2021. Sensoa International a pris part aux échanges.