Des jours et des jours de protestations ont fait suite au renforcement de la loi sur l’avortement entré en vigueur en Pologne, le 27 janvier dernier. Cette loi interdit aux femmes d’interrompre une grossesse, même en cas de malformations graves du fœtus. Les médecins et prestataires de soins qui aideraient malgré tout les femmes et leur partenaires à avorter risquent désormais jusqu’à 3 ans de prison.
Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) au pouvoir avait précédemment tenté d’imposer ce renforcement. Déjà en 2016 et en 2018, le parti avait soumis la loi au parlement, mais à chaque fois, il s’était heurté à d’énormes manifestations populaires. C’est grâce à la création de la Cour constitutionnelle et au remplacement systématique des juges modérés par des juges conservateurs que le PiS est quand même parvenu à mettre en œuvre ce renforcement de la loi.
Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) au pouvoir avait précédemment tenté d’imposer ce renforcement. Déjà en 2016 et en 2018, le parti avait soumis la loi au parlement, mais à chaque fois, il s’était heurté à d’énormes manifestations populaires. C’est grâce à la création de la Cour constitutionnelle et au remplacement systématique des juges modérés par des juges conservateurs que le PiS est quand même parvenu à mettre en œuvre ce renforcement de la loi.
Ce durcissement de la loi fait suite à une décision abusive de la Cour constitutionnelle qui porte préjudice aux femmes. Il s’inscrit dans une série d’évolutions très préoccupantes survenues en Pologne, comme par exemple la menace de se retirer de la Convention d’Istanbul (sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique), les propositions de loi qui criminalisent l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, qui limitent l’accès à la fécondation in vitro et qui ont instauré les fameuses “zones anti-LGBT” en Pologne.
La Commission européenne s’était précédemment montrée critique à l’égard de la Cour constitutionnelle et de sa légitimité. L’État de droit et la démocratie en Pologne sont sérieusement menacés, et de nombreux experts craignent que ce ne soit que le début. Le fait d’interdire l’avortement n’empêchera toutefois pas les avortements. Ce n’est pas ça qui fera diminuer le nombre d’avortements, mais cela va faire en sorte que les avortements seront pratiqués dans l’illégalité – avec des risques graves pour la santé des femmes – ou que les femmes seront forcées d’aller à l’étranger.
La Commission européenne s’était précédemment montrée critique à l’égard de la Cour constitutionnelle et de sa légitimité. L’État de droit et la démocratie en Pologne sont sérieusement menacés, et de nombreux experts craignent que ce ne soit que le début. Le fait d’interdire l’avortement n’empêchera toutefois pas les avortements. Ce n’est pas ça qui fera diminuer le nombre d’avortements, mais cela va faire en sorte que les avortements seront pratiqués dans l’illégalité – avec des risques graves pour la santé des femmes – ou que les femmes seront forcées d’aller à l’étranger.