“La politique machiste utilise le débat émotionnel et l’attention médiatique générés par les questions relatives aux droits sexuels et reproductifs pour paraître « forte ». Elle utilise la criminalisation pour convaincre les électeurs que leurs vrais problèmes – d’insécurité, d’inégalité, de pauvreté, d’impuissance, de mécontentement – peuvent être résolus en s’attaquant à ces groupes plutôt que par une redistribution fondamentale du pouvoir politique et économique”, a déclaré le directeur général de l’IPPF, Alvaro Bermejo, lors d’un échange avec les membres des ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’, le groupe parlementaire pluripartite belge sur les SDSR.
Cette politique machiste est à l’œuvre au Brésil, aux Philippines, en Hongrie, en Pologne, en Ouganda, … et jusqu’à tout récemment aux États-Unis. “On s’attaque au corps et aux droits des femmes afin de perpétuer le patriarcat et les privilèges qui y sont associés. Mais tout cela est, bien sûr, justifié au nom de la morale, de la religion, de la « protection » des femmes, de la famille, des enfants, de la tradition et du nationalisme et/ou de la santé publique”, a expliqué le Dr Bermejo. Ce qui se joue ici, c’est une opposition croissante, mieux organisée et plus agressive. Les mouvements anti-genre sont en train de criminaliser l’avortement, l’éducation complète à la sexualité et les relations entre personnes du même sexe. Avec pour conséquence que les défenseurs des droits sexuels et reproductifs sont de plus en plus la cible de boycotts et d’attaques.
L’Ouganda, où l’ONG Reproductive Health Uganda, organisation membre de l’IPPF, a ressenti les effets d’avoir des opposants aux SDSR dans les ministères, en est un bon exemple. Ils ont en effet eu à faire face au refus du ministre de signer des recommandations en matière de santé sexuelle et reproductive déjà approuvées lors de leur lancement officiel, ont vu leurs recommandations en matière d’avortement être mises de côté et leurs efforts pour élaborer un cadre national en faveur d’une éducation complète à la sexualité être attaqués. Les parlementaires ougandais qui se sont préoccupés de la situation critique des SDSR au cours de la précédente législature ont perdu des appuis pour leur campagne et n’ont pas été réélus.
En réaction, l’IPPF et ses organisations membres cherchent à renforcer la collaboration afin d’élaborer une réponse coordonnée. Pour cela, il est important de travailler main dans la main avec des représentants des communautés LGBTI, comme l’ILGA, qui sont la cible des mêmes mouvements. D’importants enseignements ont également été tirés des succès récemment obtenus dans la réalisation de la liberté reproductive des femmes, comme le référendum irlandais de 2018 sur le droit à l’avortement et la toute récente libéralisation de l’avortement en Argentine.
L’Ouganda, où l’ONG Reproductive Health Uganda, organisation membre de l’IPPF, a ressenti les effets d’avoir des opposants aux SDSR dans les ministères, en est un bon exemple. Ils ont en effet eu à faire face au refus du ministre de signer des recommandations en matière de santé sexuelle et reproductive déjà approuvées lors de leur lancement officiel, ont vu leurs recommandations en matière d’avortement être mises de côté et leurs efforts pour élaborer un cadre national en faveur d’une éducation complète à la sexualité être attaqués. Les parlementaires ougandais qui se sont préoccupés de la situation critique des SDSR au cours de la précédente législature ont perdu des appuis pour leur campagne et n’ont pas été réélus.
En réaction, l’IPPF et ses organisations membres cherchent à renforcer la collaboration afin d’élaborer une réponse coordonnée. Pour cela, il est important de travailler main dans la main avec des représentants des communautés LGBTI, comme l’ILGA, qui sont la cible des mêmes mouvements. D’importants enseignements ont également été tirés des succès récemment obtenus dans la réalisation de la liberté reproductive des femmes, comme le référendum irlandais de 2018 sur le droit à l’avortement et la toute récente libéralisation de l’avortement en Argentine.