Partout dans le monde, l’objectif est de proposer une éducation à la vie relationnelle et sexuelle (EVRAS) de qualité pour les jeunes. En Belgique aussi, ce sujet est important et il y a des points de travail communs dans les parties francophone et néerlandophone du pays. Un échange organisé par les « Parlementaires pour l’Agenda 2030 » a examiné de près les défis et les possibilités en matière de promotion de l’EVRAS. Des experts nationaux et internationaux ont partagé leurs connaissances et la session a débuté par un message motivant de la ministre de la Coopération au développement et de la Politique des Grandes villes. |
Les défis mondiaux pour une EVRAS de qualité
Le Dr Venkatraman Chandra-Mouli, expert de la santé sexuelle et reproductive des adolescents du Département de la santé sexuelle et reproductive et de la recherche de l’Organisation mondiale de la santé a expliqué en quoi l’éducation à la vie relationnelle et sexuelle améliore la santé et les chances de scolarité des jeunes, comment elle les protège contre les abus et leur enseigne des compétences socio-émotionnelles et des normes en matière d'égalité hommes-femmes. L’EVRAS ne peut être réalisée que si elle est aussi portée par la population locale et que la formation est dispensée par du personnel local. Il existe des exemples positifs en la matière.
Chandra-Mouli a également partagé des histoires de réussites de programmes extrascolaires de promotion de l’EVRAS. Il n’est pas rare que ces programmes soient sous-estimés, alors même qu’ils forment un complément important vu que tous les jeunes n’ont pas la possibilité de suivre une longue scolarité, loin de là.
Chandra-Mouli a également partagé des histoires de réussites de programmes extrascolaires de promotion de l’EVRAS. Il n’est pas rare que ces programmes soient sous-estimés, alors même qu’ils forment un complément important vu que tous les jeunes n’ont pas la possibilité de suivre une longue scolarité, loin de là.
L’EVRAS en Belgique
Le fait qu’une EVRAS de qualité ne soit pas une évidence est aussi une réalité dans le contexte belge. Wannes Magits, conseiller politique jeunesse chez Sensoa, a dressé un bref état des lieux en matière d’EVRAS en Flandre et dans la partie néerlandophone de Bruxelles. Coraline Piessens, chargée de projets EVRAS à la Fédération Laïque de Centres de Planning Familial, a abordé les défis auxquels il faut toujours faire face en Wallonie et à Bruxelles. Bien qu’il existe des différences entre les parties francophone et néerlandophone du pays, il existe aussi des points de travail communs.
- Les données manquent quant au nombre d’écoles qui organisent des formations, ainsi que leur fréquence tout au long de la scolarité des jeunes.
- L’EVRAS dépend encore trop souvent de quelques enseignants enthousiastes qui s’y attellent, mais elle n’est généralement planifiée ni de manière structurelle ni de manière efficace.
- L’école ne prévoit que peu de temps ou peu d’argent pour faire intervenir des formateurs externes.
Quelles sont les opportunités à saisir ?

Les écoles doivent être plus largement soutenues par les pouvoirs publics. Du temps et des moyens supplémentaires doivent être dégagés pour planifier une EVRAS structurelle et efficace. Les écoles doivent en outre être mieux informées de l’importance de l’EVRAS et de la façon de l’organiser.
Les jeunes doivent par ailleurs être plus largement impliqués dans l’élaboration et l’organisation de l’EVRAS. Les jeunes savent en effet mieux que quiconque ce dont ils ont besoin et quelle est la meilleure façon de communiquer avec eux. En les faisant participer à l’élaboration et à l’organisation de l’EVRAS, les jeunes jouent un rôle de premier plan et l’efficacité de l’EVRAS augmente.
Les initiatives de coopération internationale doivent impliquer la population locale dans l’organisation de l’EVRAS. C’est de cette seule façon que l’EVRAS pourra être solidement intégrée et résister à une éventuelle opposition religieuse et conservatrice.
Les jeunes doivent par ailleurs être plus largement impliqués dans l’élaboration et l’organisation de l’EVRAS. Les jeunes savent en effet mieux que quiconque ce dont ils ont besoin et quelle est la meilleure façon de communiquer avec eux. En les faisant participer à l’élaboration et à l’organisation de l’EVRAS, les jeunes jouent un rôle de premier plan et l’efficacité de l’EVRAS augmente.
Les initiatives de coopération internationale doivent impliquer la population locale dans l’organisation de l’EVRAS. C’est de cette seule façon que l’EVRAS pourra être solidement intégrée et résister à une éventuelle opposition religieuse et conservatrice.