Seulement 7,9% de toutes les femmes âgées entre 15 et 49 ans au Bénin utilisent des moyens contraceptifs. Pas étonnant donc qu’avec un pourcentage aussi faible, le Bénin fasse partie de ces pays considérés comme les plus mauvais élèves en ce qui concerne le manque d'accès à la contraception. Pire encore, de tous les jeunes, qui représentent près d’un tiers de la population du pays, seulement 4,2% des 15-19 ans et 5,7% des 20-24 ans utilisent des moyens de contraception modernes, alors que la moitié d’entre eux sont déjà sexuellement actifs avant l’âge de 18 ans.
La santé et les droits des jeunes compromis
Le manque d’accès à la contraception conduit à des taux élevés de grossesses non planifiées, au recours à l’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions, à une vulnérabilité accrue face au VHI et autres risques pour la santé, compromettant du coup l’avenir des jeunes. Tout cela, en plus de renforcer le taux, déjà faible, de fréquentation scolaire des filles et des jeunes femmes.
Ces chiffres ont été présentés par Brigitte Kangni, responsable jeunesse au sein de l’ABPF ou l’Association Béninoise pour le Promotion de la Famille, l’association membre de l’IPFF au Bénin, et par Kader Avonnon, ambassadeur des jeunes en matière de SDSR du Bénin, lors d’un échange au parlement fédéral à Bruxelles avec des parlementaires belges membres du Groupe parlementaire, ‘les Parlementaires pour l’Agenda 2030’.
Qu’est-ce qui explique la faible prévalence de la contraception?
Les conférenciers invités ont identifié plusieurs causes pouvant expliquer la faible utilisation des moyens de contraception chez les jeunes au Bénin. La sexualité étant un sujet tabou, il n’est pas facile pour les jeunes d’accéder aux informations qui leur permettraient de prendre des décisions éclairées concernant leur sexualité. Les parents n’abordent pas le sujet avec leurs enfants, la société et les autorités religieuses accordent encore beaucoup d’importance à la virginité des filles, et l’éducation à la vie sexuelle ne fait pas encore partie du programme scolaire. Les contraceptifs sont en outre inabordables pour la plupart des jeunes, souvent sans travail.
Malgré une certaine volonté politique, c’est l’inaction
Les dirigeants politiques du Bénin sont favorables au changement. En 2013, le gouvernement s’était engagé à offrir l’accès gratuit aux contraceptifs d’ici 2015. Néanmoins, comme nous l’a expliqué Kader Avonnon, à la veille de 2015, le gouvernement n’avait absolument rien fait pour respecter ses promesses. C’est alors que Kader Avonnon et d’autres personnes ont décidé d’agir. Au cours des 2 dernières années, ils ont mobilisé les politiciens, les jeunes ainsi que le grand public afin d’inciter le gouvernement à tenir ses engagements. En réponse aux appels qui lui ont été lancés, le gouvernement a commandé une étude sur la faisabilité de fournir des moyens contraceptifs gratuitement. Avec le soutien de l’IPPF, des représentants des jeunes plaident également en faveur de l’intégration d’une éducation complète à la vie sexuelle dans le programme scolaire.
Les parlementaires belges solidaires
Les parlementaires belges ont salué l’enthousiasme et l'engagement des invités en faveur de la cause, et les ont assurés de leur plein soutien politique. Karine Lalieux, présidente du Groupe parlementaire, a souligné l’importance de renforcer le rôle de la société civile dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans le cadre de la coopération bilatérale belge. Elle a suggéré aux parlementaires de transmettre ce message au Ministre de la Coopération au développement.
Cet échange a été rendu possible grâce au soutien du consortium Countdown2015Europe.
Le manque d’accès à la contraception conduit à des taux élevés de grossesses non planifiées, au recours à l’avortement pratiqué dans de mauvaises conditions, à une vulnérabilité accrue face au VHI et autres risques pour la santé, compromettant du coup l’avenir des jeunes. Tout cela, en plus de renforcer le taux, déjà faible, de fréquentation scolaire des filles et des jeunes femmes.
Ces chiffres ont été présentés par Brigitte Kangni, responsable jeunesse au sein de l’ABPF ou l’Association Béninoise pour le Promotion de la Famille, l’association membre de l’IPFF au Bénin, et par Kader Avonnon, ambassadeur des jeunes en matière de SDSR du Bénin, lors d’un échange au parlement fédéral à Bruxelles avec des parlementaires belges membres du Groupe parlementaire, ‘les Parlementaires pour l’Agenda 2030’.
Qu’est-ce qui explique la faible prévalence de la contraception?
Les conférenciers invités ont identifié plusieurs causes pouvant expliquer la faible utilisation des moyens de contraception chez les jeunes au Bénin. La sexualité étant un sujet tabou, il n’est pas facile pour les jeunes d’accéder aux informations qui leur permettraient de prendre des décisions éclairées concernant leur sexualité. Les parents n’abordent pas le sujet avec leurs enfants, la société et les autorités religieuses accordent encore beaucoup d’importance à la virginité des filles, et l’éducation à la vie sexuelle ne fait pas encore partie du programme scolaire. Les contraceptifs sont en outre inabordables pour la plupart des jeunes, souvent sans travail.
Malgré une certaine volonté politique, c’est l’inaction
Les dirigeants politiques du Bénin sont favorables au changement. En 2013, le gouvernement s’était engagé à offrir l’accès gratuit aux contraceptifs d’ici 2015. Néanmoins, comme nous l’a expliqué Kader Avonnon, à la veille de 2015, le gouvernement n’avait absolument rien fait pour respecter ses promesses. C’est alors que Kader Avonnon et d’autres personnes ont décidé d’agir. Au cours des 2 dernières années, ils ont mobilisé les politiciens, les jeunes ainsi que le grand public afin d’inciter le gouvernement à tenir ses engagements. En réponse aux appels qui lui ont été lancés, le gouvernement a commandé une étude sur la faisabilité de fournir des moyens contraceptifs gratuitement. Avec le soutien de l’IPPF, des représentants des jeunes plaident également en faveur de l’intégration d’une éducation complète à la vie sexuelle dans le programme scolaire.
Les parlementaires belges solidaires
Les parlementaires belges ont salué l’enthousiasme et l'engagement des invités en faveur de la cause, et les ont assurés de leur plein soutien politique. Karine Lalieux, présidente du Groupe parlementaire, a souligné l’importance de renforcer le rôle de la société civile dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans le cadre de la coopération bilatérale belge. Elle a suggéré aux parlementaires de transmettre ce message au Ministre de la Coopération au développement.
Cet échange a été rendu possible grâce au soutien du consortium Countdown2015Europe.