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‘Les accouchements à risques et les fistules sont les problèmes des pauvres’

9/5/2018

 
PictureDr. Shershah Syed, Sabien Lahaye-Battheu, Felipe Sere. Copyright: Sensoa
Malgré les progrès au niveau des conditions d’accouchement, chaque jour, 830 femmes décèdent des suites de complications liées à une grossesse ou à un accouchement et des millions de femmes doivent vivre avec des problèmes de santé permanents résultant de ces complications. Les fistules sont l’une des complications les plus graves liées à l'accouchement. Les fistules peuvent se solder par des enfants mort-nés et peuvent aussi être source d’incontinence, de stigmatisation, de honte et d’exclusion sociale et même aller, dans certains cas, jusqu’à entraîner le décès de la mère. On estime à 2 millions le nombre de femmes qui vivent avec ce problème. Autant de raisons d’attirer l’attention sur cette problématique. 

C’est aussi la raison pour laquelle les ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’ ont organisé, à l’occasion de la Fête des Mères, un séminaire consacré à la problématique des accouchements à risques et des fistules dans le Sud. Le Dr Shershah Syed, célèbre chirurgien pakistanais spécialisé dans la réparation des fistules et fondateur de l’hôpital des femmes de Koothi Goth à Karachi était invité au Parlement fédéral, où il a témoigné de sa longue expérience en matière de fistules. « Les fistules sont le problème des pauvres. Les femmes issues de milieux aisés vont dans des hôpitaux privés. Celles qui n’ont pas les moyens accouchent souvent chez elles, aidées par des sages-femmes traditionnelles. Certaines sages-femmes n’ont pas les compétences pour faire en sorte que tout se passe bien. »

La stigmatisation rend les femmes invisibles
Identifier les femmes qui souffrent de fistules s’avère très difficile, car la stigmatisation est très forte. « Les femmes qui développent une fistule deviennent souvent incontinentes. Elles ont des fuites urinaires et sont considérées comme impures. Les fistules sont vues comme une punition de Dieu, raison pour laquelle ces femmes sont souvent isolées du monde extérieur. C’est ce qui fait qu’il est si difficile de retracer les femmes touchées par ce problème afin de les traiter. » Le Dr Syed est habitué à mettre en place des camps dans les régions rurales. Les femmes sont invitées à venir à l’hôpital de campagne pour y être soignées. Une fois les fistules réparées, ces femmes retournent dans leurs villages et font passer le mot autour d’elles.

L’une des causes des fistules, ce sont les mariages précoces
Les accouchements à risques et les fistules sont étroitement liés aux grossesses chez les adolescentes, associées à des mariages précoces. Une majorité des femmes au Pakistan se marient encore avant l’âge de 18 ans. « Une province a récemment pris l’initiative d’interdire les mariages précoces, mais cette décision exige l’approbation du Sénat et c’est précisément là que le bât blesse. Le Sénat va en effet consulter le Conseil islamique des oulémas et ceux-ci vont rejeter la proposition », a expliqué le Dr Syed. « Selon les chefs spirituels, une fille devient ‘femme’ à l’arrivée de ses premières règles et est donc supposée se marier le plus rapidement possible. »

L’État ne fait rien pour promouvoir la planification familiale
Malgré que ce soit pourtant la meilleure façon d’éviter des grossesses non planifiées et répétées, plusieurs chefs religieux interdisent la planification familiale. Ces derniers ont une grande influence et beaucoup de gens suivent leurs préceptes. « Différentes ONG font activement campagne afin de promouvoir la planification familiale, une tâche qui devrait en fait revenir à l’État », a déclaré le Dr Syed. Des pressions extérieures peuvent toutefois faire une différence car le gouvernement se préoccupe de son image au niveau international.

Quand même accoucher à la maison, faute de mieux ?
Wendy Marijnissen, la photographe qui suit de près le travail du Dr Syed à Karachi, a témoigné de la problématique des accouchements à risques. Le contraste entre les accouchements pratiqués dans les hôpitaux publics et ceux pratiqués à la maison est tout à fait saisissant. Les revenus déterminent la qualité des soins. Celles qui ont peu de moyens atterrissent dans des salles bruyantes et surpeuplées sans aucune forme d’intimité. À la maison, tout se passe de façon beaucoup plus calme et plus intime et les mères et belles-mères sont activement impliquées lors de l’accouchement de leurs filles. Elle comprend à ce point de vue-là pourquoi certaines femmes choisissent d’accoucher à la maison.

 « Les fistules sont des indicateurs d'un système de santé trop éloigné »
Les fistules affectent les femmes pauvres, parce qu’elles n’ont pas accès à des systèmes de santé adéquats, a souligné Felipe Sere, expert en santé publique auprès de l’ONG Memisa. Les fistules et les accouchements à risques représentent un problème majeur, surtout en Afrique subsaharienne : « la présence de nouveaux cas de fistules est un indicateur d’un système de santé trop éloigné d’une grande partie de sa population ». 

Bien qu’une césarienne puisse prévenir les fistules, c’est dans une approche globale que l’on trouvera une réponse durable.  « Cela n’a pas de sens d’encourager les césariennes si on n’a pas le personnel pour pratiquer ces opérations. Ou si le transport de malades n’existe tout simplement pas. »
L’éducation des filles mais aussi la lutte contre la malnutrition contribuent à prévenir ce type de pathologies. Cela évite que les filles se marient ou tombent enceintes trop jeunes et permet à leur corps de bien se développer, ce qui à terme réduit les risques de complications auxquels les filles et les femmes pourraient être exposées. À côté de cela, le financement des soins de santé joue également un rôle important. Des assurances maladie collectives pourraient rendre les coûts liés à un accouchement plus abordables.
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La Belgique peut encore faire plus
Le gouvernement belge déploie-t-il suffisamment d’efforts pour permettre des accouchements sans risque et prévenir les fistules ? Selon Sere, la réponse est double. Le mouvement “She Decides” a fait de la santé et des droits sexuels et reproductifs une priorité pour la coopération belge au développement. Mais la problématique des accouchements sans risque et des fistules reste un défi très important et exige davantage de moyens. Dans ce sens, la Belgique devrait vraiment s’engager à consacrer les 0,7% de sa richesse à la coopération au développement. Une approche globale implique en effet d’investir dans des systèmes de santé et dans les soins de santé de base, en accordant une attention particulière à cette problématique des accouchements sans risque.

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From left to right: Meyrem Almaci, Herman De Croo, Sheema Kermani, Wendy Marijnissen, Dr. Shershah Syed, Sabien Lahaye-Battheu, Felipe Sere. Copyright: Sensoa

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