Partout dans le monde nous constatons des limitations soudaines et substantielles des libertés démocratiques. Nos mouvements sont sans cesse plus étroitement contrôlés. Les réunions publiques sont interdites, l’état d’urgence est décrété, les débats législatifs sont reportés et dans certains pays, le fonctionnement des parlements est suspendu ou leur rôle de contrôle est fortement limité, au profit du pouvoir exécutif. La surveillance numérique est mise en place par les autorités du monde entier. En Europe, le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán s’est octroyé des pouvoirs dictatoriaux lui permettant d’outrepasser les lois pendant une période indéterminée et de suspendre les élections et les referendums. En Israël, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a adopté un décret d’urgence empêchant la réunion du parlement dans ce que le journal Haaretz a appelé un « coup d’État corona ». Les experts soulignent d’ores et déjà la pression croissante exercée sur les droits sexuels et reproductifs des femmes et des filles dans le monde entier.
En Europe aussi, certains pays se servent de la crise pour renforcer leur idéologie conservatrice. Andorre, Liechtenstein, Malte, Monaco, San Marino et la Pologne ont une législation très stricte en matière d’avortement qui, en temps de confinement, débouchera sur une augmentation des interruptions de grossesse dans des conditions précaires et des grossesses non désirées. La Pologne avance même deux projets de loi visant à limiter encore plus le droit à l’avortement (qui compte déjà parmi les plus restrictifs d’Europe) et à rendre punissable la fourniture de toute formation sexuelle et relationnelle.
Aux États-Unis, la présidence de Trump et son gouvernement républicain ont déjà entraîné une réduction de l’accès aux soins reproductifs. La règle du bâillon mondial (la politique de Mexico) a perturbé l’accès international aux soins essentiels en matière d’avortement, aux services sexuels et reproductifs et à la réponse au VIH dans des pays du Sud global. La suspension du financement de l’Organisation mondiale de la Santé par les États-Unis (environ 500 millions de dollars) aura, elle aussi, des répercussions sur le droit à la santé, en ce compris la sante sexuelle et reproductive.
Aux États-Unis, la présidence de Trump et son gouvernement républicain ont déjà entraîné une réduction de l’accès aux soins reproductifs. La règle du bâillon mondial (la politique de Mexico) a perturbé l’accès international aux soins essentiels en matière d’avortement, aux services sexuels et reproductifs et à la réponse au VIH dans des pays du Sud global. La suspension du financement de l’Organisation mondiale de la Santé par les États-Unis (environ 500 millions de dollars) aura, elle aussi, des répercussions sur le droit à la santé, en ce compris la sante sexuelle et reproductive.