Ces chiffres sont remarquables, car durant les dernières années, la Belgique a joué un rôle de chef de file dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Avec d’autres, notre pays a pris la tête du mouvement « She Decides », qui avait pour but d’apporter une réponse à la réinstauration par le président Trump de la Mexico City Policy (ou la soi-disant règle du bâillon mondial), qui a fortement pesé sur l’aide internationale à la santé et aux droits sexuels et reproductifs. La Belgique s’est révélée être un fervent avocat des droits sexuels et reproductifs au niveau de l’ONU et le ministre de la Coopération au développement Alexander De Croo a fait du féminisme sa marque de fabrique.
Par la signature de l’Agenda 2030 pour le développement durable en 2015, la Belgique s’est engagée, avec d’autres États membres de l’ONU, à réaliser l’accès universel à la santé et aux droits sexuels et reproductifs à l’horizon 2030, à mettre fin à l’épidémie de VIH, à accroître le financement des soins de santé et à promouvoir la couverture universelle en matière de santé. Nous faisons partie des chefs de file en matière de prévention et de traitement du VIH au niveau national, ainsi que dans le domaine des droits sexuels et reproductifs. Nous disposons d’un système de santé performant et pratiquement tous les habitants de la Belgique sont assurés. Sensoa se demande donc pourquoi nous ne capitalisons pas cette position sur le plan de notre coopération internationale.
Le rapport est disponible en français et en néerlandais, il contient une section distincte contenant les principaux conclusions, ainsi que des recommandations concrètes à l’attention de la coopération belge au développement. Cette analyse a été menée sur la base des chiffres fournis à Sensoa par la DGD à la fin du mois d’août 2019.

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