
Dix ans après la première édition, l’UNESCO a publié une version actualisée de ses Principes directeurs internationaux sur l’éducation sexuelle. L’UNESCO a élaboré ces principes directeurs en collaboration avec l’UNFPA, l’ONUSIDA, l’UNICEF, l'UNWOMEN et l’Organisation mondiale de la Santé. Sensoa a interviewé Karin Nilsson (RFSU) qui a participé à ce processus.
À qui les principes directeurs de l’UNESCO s’adressent-elles ?
Karin Nilsson : “Les principes directeurs constituent un support technique pour les décideurs politiques et les autres acteurs partout dans le monde. Elles sont là pour guider les décideurs politiques et les enseignants dans l’élaboration au niveau national de programmes consacrés à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) à l’attention des enfants et des jeunes âgés de 5 à 18 ans. Ces principes directeurs soutiennent une interprétation positive de la sexualité et des relations et sont axées sur la santé et le bien-être des enfants et des jeunes.”
Pourquoi les Nations Unies investissent-elles dans l’éducation sexuelle ?
Karin Nilsson : “Seulement 34 pourcent des jeunes partout dans le monde sont bien informés comment ils peuvent bien se protéger contre l’infection par le VIH. Dans certaines régions du monde, deux filles sur trois ne savent pas ce qui leur arrive la première fois qu’elles sont menstruées. Au sein du groupe de filles âgées de 15 à 19 ans, la mortalité maternelle est la deuxième principale cause de mortalité. Une évaluation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans le monde nous montre qu’une éducation sexuelle augmente les connaissances en matière de la santé sexuelle et reproductive et aide les jeunes également à faire des choix informées et responsables en ce qui concerne leur comportement sexuel, ce qui est en outre essentiel pour éviter des problèmes comme le décrochage scolaire et les grossesses non désirées chez les adolescentes.”
En quoi les nouvelles principes directeurs diffèrent-elles des précédentes ?
Karin Nilsson : “Le monde d’aujourd’hui n’est plus le même qu’il y a 10 ans. Depuis 2015, le monde a adopté de nouveaux objectifs de développement durable à réaliser d’ici 2030. Les principes directeurs indiquent que l’EVRAS joue un rôle important dans la réalisation des objectifs en matière d’éducation, de santé et d’égalité de genre. La version actualisée accorde plus d’attention aux droits humains, à l’égalité de genre et aux normes sociales, mais aborde également les défis des nouvelles technologies de communication et des médias sociaux, par exemple de la diffusion d’informations inexactes, de l’envoi de sextos et de la problématique du cyberharcèlement.”
Vous attendez-vous à de l’opposition à l’égard des principes directeurs ?
Karin Nilsson : “Même si les principes directeurs se fondent sur les dernières connaissances scientifiques et qu’elles inscrivent l’EVRAS dans le cadre des droits de l’homme et de l’égalité de genre approuvé au niveau international, il faut s’attendre à une certaine opposition. Il y a des opposants à l’EVRAS à l’école, qui sont convaincus que l’EVRAS est préjudiciable aux enfants et aux jeunes, mais en réalité, c’est tout le contraire. Les enfants et les jeunes qui ont accès à une EVRAS de qualité prendront des décisions plus éclairées concernant leur propre corps et leur sexualité, commenceront à avoir des relations sexuelles plus tard et seront moins exposés au risque de MST et de grossesses non planifiées.”
Les nouvelles principes directeurs sont disponibles sur le site de l’UNESCO.
L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle constituera un sujet de discussion important lors de la conférence que Be-cause health et Educaid.be organiseront conjointement le 17 mai 2018 prochain au Palais d’Egmont à Bruxelles. Cette conférence se concentrera sur l’interdépendance importante qui existe entre une éducation de qualité, la sécurité en milieu scolaire et une bonne santé. Joanna Herat de l’UNESCO fera partie des orateurs invités.
Karin Nilsson : “Les principes directeurs constituent un support technique pour les décideurs politiques et les autres acteurs partout dans le monde. Elles sont là pour guider les décideurs politiques et les enseignants dans l’élaboration au niveau national de programmes consacrés à l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) à l’attention des enfants et des jeunes âgés de 5 à 18 ans. Ces principes directeurs soutiennent une interprétation positive de la sexualité et des relations et sont axées sur la santé et le bien-être des enfants et des jeunes.”
Pourquoi les Nations Unies investissent-elles dans l’éducation sexuelle ?
Karin Nilsson : “Seulement 34 pourcent des jeunes partout dans le monde sont bien informés comment ils peuvent bien se protéger contre l’infection par le VIH. Dans certaines régions du monde, deux filles sur trois ne savent pas ce qui leur arrive la première fois qu’elles sont menstruées. Au sein du groupe de filles âgées de 15 à 19 ans, la mortalité maternelle est la deuxième principale cause de mortalité. Une évaluation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans le monde nous montre qu’une éducation sexuelle augmente les connaissances en matière de la santé sexuelle et reproductive et aide les jeunes également à faire des choix informées et responsables en ce qui concerne leur comportement sexuel, ce qui est en outre essentiel pour éviter des problèmes comme le décrochage scolaire et les grossesses non désirées chez les adolescentes.”
En quoi les nouvelles principes directeurs diffèrent-elles des précédentes ?
Karin Nilsson : “Le monde d’aujourd’hui n’est plus le même qu’il y a 10 ans. Depuis 2015, le monde a adopté de nouveaux objectifs de développement durable à réaliser d’ici 2030. Les principes directeurs indiquent que l’EVRAS joue un rôle important dans la réalisation des objectifs en matière d’éducation, de santé et d’égalité de genre. La version actualisée accorde plus d’attention aux droits humains, à l’égalité de genre et aux normes sociales, mais aborde également les défis des nouvelles technologies de communication et des médias sociaux, par exemple de la diffusion d’informations inexactes, de l’envoi de sextos et de la problématique du cyberharcèlement.”
Vous attendez-vous à de l’opposition à l’égard des principes directeurs ?
Karin Nilsson : “Même si les principes directeurs se fondent sur les dernières connaissances scientifiques et qu’elles inscrivent l’EVRAS dans le cadre des droits de l’homme et de l’égalité de genre approuvé au niveau international, il faut s’attendre à une certaine opposition. Il y a des opposants à l’EVRAS à l’école, qui sont convaincus que l’EVRAS est préjudiciable aux enfants et aux jeunes, mais en réalité, c’est tout le contraire. Les enfants et les jeunes qui ont accès à une EVRAS de qualité prendront des décisions plus éclairées concernant leur propre corps et leur sexualité, commenceront à avoir des relations sexuelles plus tard et seront moins exposés au risque de MST et de grossesses non planifiées.”
Les nouvelles principes directeurs sont disponibles sur le site de l’UNESCO.
L’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle constituera un sujet de discussion important lors de la conférence que Be-cause health et Educaid.be organiseront conjointement le 17 mai 2018 prochain au Palais d’Egmont à Bruxelles. Cette conférence se concentrera sur l’interdépendance importante qui existe entre une éducation de qualité, la sécurité en milieu scolaire et une bonne santé. Joanna Herat de l’UNESCO fera partie des orateurs invités.