
Les parlementaires pour l’Agenda 2030 et l’UNFPA Bruxelles ont animé ensemble la cérémonie du lancement belge du rapport sur l’État de la population mondiale 2021 de l’UNFPA qui porte le titre éloquent de « Mon corps m’appartient / My Body is My Own ». L’UNFPA a présenté son rapport qui explique ce qu’est l’autonomie corporelle, comment nous pouvons la mesurer et pose la question de savoir comment nous pouvons réaliser l’autonomie corporelle pour toutes et tous.

Le pouvoir des femmes pour prendre le contrôle de leur corps est étroitement lié au degré d’autonomie dont elles disposent dans les autres sphères de leur vie. Les inégalités de genre dans ces autres sphères ont un impact énorme sur le pouvoir individuel et les moyens qu’ont les filles et les femmes de faire des choix sans avoir à craindre de violences. Les normes sociales, les croyances et la stigmatisation au sein de leur communauté, ainsi que l’accès aux soins de santé et le statut socio-économique sont des facteurs déterminants du pouvoir décisionnel des femmes.
Seuls 55% des filles et des femmes peuvent prendre leurs propres décisions en matière d'autonomie corporelle. Ce qui se traduit entre autres par des mariages précoces, des MGF, des crimes d’honneur, des viols conjugaux, ... Or, toutes les filles et les femmes ont le droit de vivre à l’abri de toute atteinte à leur intégrité physique. C’est inscrit dans plusieurs traités internationaux ainsi que dans le droit international des droits humains. L’Objectif de développement durable 5 de l’Agenda 2030 a deux objectifs qui visent en particulier à accroître le pouvoir décisionnel des femmes, axés sur la capacité à prendre des décisions éclairées et les cadres juridiques réglementaires qui garantissent un accès total et équitable pour les femmes et les hommes aux soins de santé sexuelle et reproductive, à l’information et à l’éducation.
Afin de permettre aux filles de parvenir à l’autonomie corporelle, il est important qu’elles apprennent comment leur corps fonctionne. L’éducation est ici essentielle, en particulier l’éducation complète à la sexualité qui informe les jeunes et leur apprend les normes de genre, ainsi que les notions de respect et de consentement.
L’objectif 5.6.2. montre comment les lois (et les législateurs !) peuvent avoir un impact important sur les droits des femmes, l’égalité des sexes et la santé sexuelle et reproductive, mais des données plus fiables et plus complètes, ventilées par zone géographique, niveau de revenu, sexe, âge, origine ethnique, capacités et autres variables sont nécessaires pour identifier les groupes et les communautés qui sont exclus.
Catherine Gigante de la DGD a expliqué de quelle façon l’aide en faveur de l’autonomie corporelle est intégrée dans la coopération belge au développement. La Belgique s’est donné comme priorité de mettre l’accent sur l’intégration de la dimension de genre et l’égalité des sexes. Ces deux aspects sont en effet considérés comme transversaux. La Belgique soutient des programmes visant à lutter contre les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que le mariage des enfants et a commencé à travailler sur l’implication des hommes et les modèles de masculinité par le biais des ambassades belges. La Belgique s’est aussi engagée à réaliser l’accès aux services de SSR pour les personnes LGBTQI+ et les femmes non mariées. Lors du Forum Génération Égalité qui se tiendra prochainement à Paris, du 30 juin au 2 juillet, la Belgique participera à la Coalition d’action Autonomie corporelle et SDSR ainsi qu’à la Coalition d’action Violences sexuelles et basées sur le genre, avec des engagements précis en ce qui concerne la prévention de la violence sur le lieu de travail ainsi que les droits des femmes, la paix et la sécurité.
Irmine Ayihounton, membre du Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest, a parlé des défis auxquels les femmes sont confrontées dans sa région, où le pouvoir décisionnel des femmes est très limité. “Les filles, souvent, ne peuvent pas dire que leur corps leur appartient. Bien souvent, elles ne savent même pas que c’est le cas.” Les normes culturelles pèsent lourd. “Une jeune fille peut entrer dans une pharmacie pour acheter un préservatif, mais le simple regard du pharmacien peut lui faire changer d’avis et quitter l’officine avec une boîte d’antalgiques dans les mains, par crainte d’être jugée.” Mme Ayihounton a expliqué les difficultés d’être une féministe, étant donné que les gens vous voient comme celle qui vient déraciner leurs jeunes femmes, et qu’ils vous considèrent comme une menace.
Karen de Wilde, formatrice spécialisée dans les comportements sexuels transgressifs chez Sensoa, a partagé ses expériences en matière d’incidents liés à des comportements sexuels transgressifs dans les écoles belges, où enseignants et directeurs peinent à trouver la meilleure façon de gérer différents types de comportements sexuels qui surviennent à l’école, comme par exemple le sexting. Sensoa a développé des outils destinés au secteur de l’éducation, mais aussi à d’autres secteurs, expliquant comment élaborer une politique axée sur cette problématique (« Grenswijs ») et un système de drapeaux, qui vous aidera à intervenir de la manière la plus appropriée.
Seuls 55% des filles et des femmes peuvent prendre leurs propres décisions en matière d'autonomie corporelle. Ce qui se traduit entre autres par des mariages précoces, des MGF, des crimes d’honneur, des viols conjugaux, ... Or, toutes les filles et les femmes ont le droit de vivre à l’abri de toute atteinte à leur intégrité physique. C’est inscrit dans plusieurs traités internationaux ainsi que dans le droit international des droits humains. L’Objectif de développement durable 5 de l’Agenda 2030 a deux objectifs qui visent en particulier à accroître le pouvoir décisionnel des femmes, axés sur la capacité à prendre des décisions éclairées et les cadres juridiques réglementaires qui garantissent un accès total et équitable pour les femmes et les hommes aux soins de santé sexuelle et reproductive, à l’information et à l’éducation.
Afin de permettre aux filles de parvenir à l’autonomie corporelle, il est important qu’elles apprennent comment leur corps fonctionne. L’éducation est ici essentielle, en particulier l’éducation complète à la sexualité qui informe les jeunes et leur apprend les normes de genre, ainsi que les notions de respect et de consentement.
L’objectif 5.6.2. montre comment les lois (et les législateurs !) peuvent avoir un impact important sur les droits des femmes, l’égalité des sexes et la santé sexuelle et reproductive, mais des données plus fiables et plus complètes, ventilées par zone géographique, niveau de revenu, sexe, âge, origine ethnique, capacités et autres variables sont nécessaires pour identifier les groupes et les communautés qui sont exclus.
Catherine Gigante de la DGD a expliqué de quelle façon l’aide en faveur de l’autonomie corporelle est intégrée dans la coopération belge au développement. La Belgique s’est donné comme priorité de mettre l’accent sur l’intégration de la dimension de genre et l’égalité des sexes. Ces deux aspects sont en effet considérés comme transversaux. La Belgique soutient des programmes visant à lutter contre les violences sexuelles et basées sur le genre ainsi que le mariage des enfants et a commencé à travailler sur l’implication des hommes et les modèles de masculinité par le biais des ambassades belges. La Belgique s’est aussi engagée à réaliser l’accès aux services de SSR pour les personnes LGBTQI+ et les femmes non mariées. Lors du Forum Génération Égalité qui se tiendra prochainement à Paris, du 30 juin au 2 juillet, la Belgique participera à la Coalition d’action Autonomie corporelle et SDSR ainsi qu’à la Coalition d’action Violences sexuelles et basées sur le genre, avec des engagements précis en ce qui concerne la prévention de la violence sur le lieu de travail ainsi que les droits des femmes, la paix et la sécurité.
Irmine Ayihounton, membre du Réseau des Jeunes Féministes d’Afrique de l’Ouest, a parlé des défis auxquels les femmes sont confrontées dans sa région, où le pouvoir décisionnel des femmes est très limité. “Les filles, souvent, ne peuvent pas dire que leur corps leur appartient. Bien souvent, elles ne savent même pas que c’est le cas.” Les normes culturelles pèsent lourd. “Une jeune fille peut entrer dans une pharmacie pour acheter un préservatif, mais le simple regard du pharmacien peut lui faire changer d’avis et quitter l’officine avec une boîte d’antalgiques dans les mains, par crainte d’être jugée.” Mme Ayihounton a expliqué les difficultés d’être une féministe, étant donné que les gens vous voient comme celle qui vient déraciner leurs jeunes femmes, et qu’ils vous considèrent comme une menace.
Karen de Wilde, formatrice spécialisée dans les comportements sexuels transgressifs chez Sensoa, a partagé ses expériences en matière d’incidents liés à des comportements sexuels transgressifs dans les écoles belges, où enseignants et directeurs peinent à trouver la meilleure façon de gérer différents types de comportements sexuels qui surviennent à l’école, comme par exemple le sexting. Sensoa a développé des outils destinés au secteur de l’éducation, mais aussi à d’autres secteurs, expliquant comment élaborer une politique axée sur cette problématique (« Grenswijs ») et un système de drapeaux, qui vous aidera à intervenir de la manière la plus appropriée.