Les Parlementaires pour l’Agenda 2030 suivent de près la mise en œuvre de ces Objectifs de développement durable, et le rôle joué par la Belgique dans tout cela. Lors d’un webinaire organisé le 29 septembre, les parlementaires ont examiné, cinq ans après leur adoption, où on en était avec la réalisation de ces Objectifs, et quel était l’impact de la pandémie actuelle de coronavirus.
Le Prof. Dr Olivier Degomme, directeur de l’ICRH (International Centre for Reproductive Health) à l’Université de Gand, a fait le point sur les conséquences de la Covid-19 sur l’ODD 3. Il a déclaré que les mesures qui ont été prises partout dans le monde ont un impact considérable sur l’accès à la contraception, les services de planification familiale et la mortalité maternelle. Selon une étude récente de l’OMS, 90 % des pays ont en effet signalé des interruptions dans les services de santé essentiels et 68 % d’entre eux ont connu des interruptions dans les services de planification familiale. Il y a eu moins de visites, des problèmes au niveau de l’accès aux services ainsi que des ruptures de stock et cela n’était pas seulement le cas dans les pays à faible et moyen revenu.
Le Prof. Dr Olivier Degomme, directeur de l’ICRH (International Centre for Reproductive Health) à l’Université de Gand, a fait le point sur les conséquences de la Covid-19 sur l’ODD 3. Il a déclaré que les mesures qui ont été prises partout dans le monde ont un impact considérable sur l’accès à la contraception, les services de planification familiale et la mortalité maternelle. Selon une étude récente de l’OMS, 90 % des pays ont en effet signalé des interruptions dans les services de santé essentiels et 68 % d’entre eux ont connu des interruptions dans les services de planification familiale. Il y a eu moins de visites, des problèmes au niveau de l’accès aux services ainsi que des ruptures de stock et cela n’était pas seulement le cas dans les pays à faible et moyen revenu.
C’est ainsi qu’au Royaume-Uni aussi, par exemple, l’ONGI Marie Stopes International a signalé que plus d’un tiers des femmes avaient rencontré des difficultés pour accéder à des moyens contraceptifs durant le confinement . Cet accès restreint entraîne partout dans le monde une augmentation du nombre de grossesses non planifiées, et par là même, du nombre d’avortements qui à leur tour sont plus souvent pratiqués dans des conditions non sécuritaires en raison de l’accès restreint aux cliniques d’avortement. Les femmes enceintes ont également vu leur accès aux soins prénataux réduit et plus de femmes ont dû accoucher à la maison sans aucune assistance médicale. Le manque d’accès à des soins adéquats et de services fera dès lors augmenter le nombre de décès maternels.
Lina Neeb, présidente du Conseil consultatif Genre et Développement (CCGD), a clairement expliqué les raisons qui ont fait que les gouvernements du monde entier ne sont pas parvenus à prendre des mesures sociales appropriées visant à protéger les secteurs les plus durement touchés, des secteurs souvent aussi très féminisés. Différents processus mondiaux interagissent, c’est ainsi que des États conservateurs profitent de la pandémie pour affaiblir le multilatéralisme et le cadre des droits de l’homme et que des organisations de femmes au sein de la société civile sont de moins en moins entendues.
En 2020, qui est une année importante, avec le 75ème anniversaire de l’Assemblée générale des Nations Unies, les 20 ans de la Résolution 1325 et les 25 ans de la Plate-forme d’action de Pékin, nous devons donc continuer à encourager les décideurs politiques à se prononcer clairement au sujet de la santé et des droits sexuels et reproductifs et de l’égalité des genres.
La Belgique peut pour sa part aussi faire plus pour développer des connaissances sur l’impact de ses efforts en faveur de l’égalité entre hommes et femmes dans les pays en voie de développement, et pour renforcer son soutien aux organisations pour les droits des femmes au sein de la société civile des pays partenaires qui, là-bas, sont des acteurs de changement.