La Cour suprême des É.-U. a renversé l’arrêt dans l’affaire Roe contre Wade. Or, ce jugement avait eu pour effet de légaliser l’avortement dans tout le pays depuis 1973. Mais cette décision n’est toutefois pas vraiment une surprise : en mai dernier, un document révélant que le droit fédéral à l’avortement allait être renversé avait en effet déjà été divulgué. L’annulation de ce jugement va à l’encontre de la tendance internationale en faveur d’un assouplissement des lois en matière d’avortement, comme ce fut encore le cas au début de cette année en Colombie.
Quelles sont les conséquences pour les soins d’avortement post-Roe contre Wade ?
Plus de femmes aux É.-U. n’auront plus accès à des avortements légaux et sûrs. Cette situation va les amener à recourir à des avortements illégaux pratiqués dans de mauvaises conditions avec de graves risques pour leur santé physique et mentale, sans parler des risques de poursuites pénales. Des études nous montrent en effet qu'interdire l'avortement ne conduira pas à une diminution du nombre d'avortements, mais bien à une augmentation des avortements pratiqués dans des conditions non sécuritaires. En outre, l’interdiction du droit à l’avortement frappera plus durement encore les jeunes, les personnes de couleur, les personnes à faible revenu, celles qui sont détenues ou vivent dans des zones rurales. 58 % des femmes américaines âgées entre 15 et 49 ans vivent dans un État fédéré avec des politiques restrictives en matière d’avortement, comme le révèle une étude réalisée par le Guttmacher Institute.
Mais cette décision aura aussi des conséquences à l’extérieur des É.-U. Les gouvernements conservateurs et les groupes anti-avortement se sentent maintenant confortés dans leur position et cela pourrait conduire à une régression des droits sexuels et reproductifs dans d’autres pays. C’est ainsi qu’au Bangladesh, par exemple, les groupes anti-avortement se servent déjà de la décision prise aux É.-U. comme d’un carburant supplémentaire pour alimenter le discours selon lequel l’accès à l’avortement et aux autres droits sexuels et reproductifs n’est pas une bonne chose pour le Bangladesh. Et on craint par ailleurs aussi qu’une telle décision ne puisse accroître la stigmatisation associée à l’avortement, également dans des pays où l’avortement est légal.
Plus de femmes aux É.-U. n’auront plus accès à des avortements légaux et sûrs. Cette situation va les amener à recourir à des avortements illégaux pratiqués dans de mauvaises conditions avec de graves risques pour leur santé physique et mentale, sans parler des risques de poursuites pénales. Des études nous montrent en effet qu'interdire l'avortement ne conduira pas à une diminution du nombre d'avortements, mais bien à une augmentation des avortements pratiqués dans des conditions non sécuritaires. En outre, l’interdiction du droit à l’avortement frappera plus durement encore les jeunes, les personnes de couleur, les personnes à faible revenu, celles qui sont détenues ou vivent dans des zones rurales. 58 % des femmes américaines âgées entre 15 et 49 ans vivent dans un État fédéré avec des politiques restrictives en matière d’avortement, comme le révèle une étude réalisée par le Guttmacher Institute.
Mais cette décision aura aussi des conséquences à l’extérieur des É.-U. Les gouvernements conservateurs et les groupes anti-avortement se sentent maintenant confortés dans leur position et cela pourrait conduire à une régression des droits sexuels et reproductifs dans d’autres pays. C’est ainsi qu’au Bangladesh, par exemple, les groupes anti-avortement se servent déjà de la décision prise aux É.-U. comme d’un carburant supplémentaire pour alimenter le discours selon lequel l’accès à l’avortement et aux autres droits sexuels et reproductifs n’est pas une bonne chose pour le Bangladesh. Et on craint par ailleurs aussi qu’une telle décision ne puisse accroître la stigmatisation associée à l’avortement, également dans des pays où l’avortement est légal.