
En 2021, le gouvernement britannique prendra des mesures afin de réduire davantage son budget d’aide, le faisant ainsi passer de 0,7 % du revenu national brut (RNB) à 0,5 %. Une analyse du financement estimé entre 2019 et 2022, comparativement à 2015 – 2018, révèle que les programmes axés sur l’égalité des sexes sont durement touchés, et que les femmes et les filles souffriront de manière disproportionnée de la réduction des ressources allouées aux secteurs essentiels. Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) a expliqué que ces changements sont la conséquence des répercussions de la COVID-19 sur les finances publiques.
Le travail des agences des Nations Unies durement touché
Avec plus de 14,5 milliards de £ consacrés à l’aide internationale, le Royaume-Uni était le troisième plus grand donateur au niveau mondial en 2020. L’aide allouée à l’ONUSIDA sera réduite, passant de 15 millions de £ à 2,5 millions de £. La contribution attendue du Royaume-Uni de 154 millions de £ à l’UNFPA pour 2021 sera quant à elle réduite de 85 % , passant ainsi à 23 millions de £ . Et tout cela aura un impact énorme : le programme de l’UNFPA fournit en effet 40 % de tous les moyens contraceptifs au niveau mondial. La directrice générale de l’UNFPA, le Dr Natalia Kanem, a estimé que les 130 millions de £ perdus auraient pu contribuer à éviter près de 250 000 décès maternels et infantiles, 14,6 millions de grossesses non planifiées et 4,3 millions d’avortements à risque. Ces réductions d’aide augmenteront aussi le prix des produits de base et des moyens de contraception disponibles au niveau mondial. En outre, ces coupures surviennent en pleine pandémie, laquelle a accru les inégalités entre hommes et femmes ainsi que les violences basées sur le genre, et limitent fortement l’accès des gens aux services de soins de santé.
Un sérieux coup dur pour les prestations de services de l’IPPF dans plusieurs pays
La réduction de l’aide britannique aura aussi des sérieuses répercussions sur le financement de l’IPPF, qui s’élève à un montant total avoisinant les 72 millions de £. Celle-ci se traduira par une réduction massive de l’aide apportée au programme phare britannique WISH (consacré à la santé sexuelle intégrée des femmes) ainsi que par la fermeture des services dans 4 pays. En outre, ces coupures entraîneront la fermeture du programme ‘ACCESS’ de l’IPPF au cours des 90 prochains jours. Le programme ‘ACCESS’ analyse de manière approfondie les besoins spécifiques des populations marginalisées en matière de santé sexuelle et reproductive et ses contextes d’intervention humanitaire sont au Liban, au Mozambique, au Népal et en Ouganda et il n’a été mis en œuvre que 6 mois seulement. Sans financement, l’IPPF sera forcée de fermer ses services en Afghanistan, au Bangladesh, en Zambie, au Mozambique, au Zimbabwe, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en Ouganda, au Népal et au Liban. L’IPPF pourrait également fermer des services dans 9 autres pays, et interrompra son aide en matière de services de SSR à approximativement 4 500 points de prestation de services au niveau mondial.
Le Royaume-Uni n’est plus un partenaire fiable
L’année même où il accueille le Sommet du G7, le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à réduire ses dépenses d’aide. En effet, tous les autres pays du G7 augmentent leur aide. Ces coupures montrent le manque d’engagement du Royaume-Uni en faveur des SDSR pour mettre fin aux décès évitables, promouvoir l’égalité des sexes et permettre à 40 millions de filles de plus dans les pays à faible et moyen revenu d’aller à l’école d’ici 2025. La soudaine annulation par le Royaume-Uni de ses engagements, et la façon dont les réductions d’aide ont été gérées, ont fortement mis à mal les partenariats de collaboration à long terme ainsi que la confiance développés au fil de nombreuses années de travail entre le gouvernement britannique et les partenaires d’exécution, y compris les agences multilatérales et autres gouvernements, et ont porté préjudice à la réputation du Royaume-Uni en tant que partenaire fiable. Lorsque l’administration Trump a réinstauré la Règle du Bâillon mondial, la réponse internationale dans le cadre du mouvement « She Decides », initié par le ministre De Croo, a été énorme. Les pays donateurs doivent maintenant renforcer leur soutien en faveur de l’égalité des genres, et en particulier des SDSR et de la lutte contre le VIH, afin de limiter les conséquences du désastre qui se profile.
Avec plus de 14,5 milliards de £ consacrés à l’aide internationale, le Royaume-Uni était le troisième plus grand donateur au niveau mondial en 2020. L’aide allouée à l’ONUSIDA sera réduite, passant de 15 millions de £ à 2,5 millions de £. La contribution attendue du Royaume-Uni de 154 millions de £ à l’UNFPA pour 2021 sera quant à elle réduite de 85 % , passant ainsi à 23 millions de £ . Et tout cela aura un impact énorme : le programme de l’UNFPA fournit en effet 40 % de tous les moyens contraceptifs au niveau mondial. La directrice générale de l’UNFPA, le Dr Natalia Kanem, a estimé que les 130 millions de £ perdus auraient pu contribuer à éviter près de 250 000 décès maternels et infantiles, 14,6 millions de grossesses non planifiées et 4,3 millions d’avortements à risque. Ces réductions d’aide augmenteront aussi le prix des produits de base et des moyens de contraception disponibles au niveau mondial. En outre, ces coupures surviennent en pleine pandémie, laquelle a accru les inégalités entre hommes et femmes ainsi que les violences basées sur le genre, et limitent fortement l’accès des gens aux services de soins de santé.
Un sérieux coup dur pour les prestations de services de l’IPPF dans plusieurs pays
La réduction de l’aide britannique aura aussi des sérieuses répercussions sur le financement de l’IPPF, qui s’élève à un montant total avoisinant les 72 millions de £. Celle-ci se traduira par une réduction massive de l’aide apportée au programme phare britannique WISH (consacré à la santé sexuelle intégrée des femmes) ainsi que par la fermeture des services dans 4 pays. En outre, ces coupures entraîneront la fermeture du programme ‘ACCESS’ de l’IPPF au cours des 90 prochains jours. Le programme ‘ACCESS’ analyse de manière approfondie les besoins spécifiques des populations marginalisées en matière de santé sexuelle et reproductive et ses contextes d’intervention humanitaire sont au Liban, au Mozambique, au Népal et en Ouganda et il n’a été mis en œuvre que 6 mois seulement. Sans financement, l’IPPF sera forcée de fermer ses services en Afghanistan, au Bangladesh, en Zambie, au Mozambique, au Zimbabwe, en Côte d'Ivoire, au Cameroun, en Ouganda, au Népal et au Liban. L’IPPF pourrait également fermer des services dans 9 autres pays, et interrompra son aide en matière de services de SSR à approximativement 4 500 points de prestation de services au niveau mondial.
Le Royaume-Uni n’est plus un partenaire fiable
L’année même où il accueille le Sommet du G7, le Royaume-Uni est le seul pays du G7 à réduire ses dépenses d’aide. En effet, tous les autres pays du G7 augmentent leur aide. Ces coupures montrent le manque d’engagement du Royaume-Uni en faveur des SDSR pour mettre fin aux décès évitables, promouvoir l’égalité des sexes et permettre à 40 millions de filles de plus dans les pays à faible et moyen revenu d’aller à l’école d’ici 2025. La soudaine annulation par le Royaume-Uni de ses engagements, et la façon dont les réductions d’aide ont été gérées, ont fortement mis à mal les partenariats de collaboration à long terme ainsi que la confiance développés au fil de nombreuses années de travail entre le gouvernement britannique et les partenaires d’exécution, y compris les agences multilatérales et autres gouvernements, et ont porté préjudice à la réputation du Royaume-Uni en tant que partenaire fiable. Lorsque l’administration Trump a réinstauré la Règle du Bâillon mondial, la réponse internationale dans le cadre du mouvement « She Decides », initié par le ministre De Croo, a été énorme. Les pays donateurs doivent maintenant renforcer leur soutien en faveur de l’égalité des genres, et en particulier des SDSR et de la lutte contre le VIH, afin de limiter les conséquences du désastre qui se profile.