Le 12 janvier, la Chambre des représentants a adopté une résolution dans laquelle elle met en avant auprès de la Belgique l’importance de la santé et des droits sexuels dans l’approche de la pauvreté et des inégalités. Quelles sont les attentes du parlement à l’égard du gouvernement belge ? Nous vous les détaillons ici. |
Plaider pour le droit à l’avortement au niveau international
Le parlement incite les membres du gouvernement belge à jouer un rôle décisif dans la défense internationale des droits des femmes et plus particulièrement le droit à l’avortement, qui est démantelé dans plusieurs pays européens et n’est toujours pas acquis dans de nombreux autres.
La ministre de la Coopération au développement doit systématiquement intégrer la santé sexuelle
Le parlement en appelle à la ministre de la Coopération au développement pour qu’elle intègre systématiquement la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans la politique et les programmes relatifs à la santé et dans les secteurs autres que celui de la santé, par exemple l’enseignement. Les SDSR, y compris la prévention du VIH et la lutte contre ce dernier doivent être intégrés au titre de services essentiels dans les soins de santé de base et être inclus dans les assurances maladie des pays partenaires. Il s’agit également d’une demande claire à l’adresse de la DGD et d’Enabel, l’agence exécutive de la coopération gouvernementale.
La coopération internationale doit aller plus loin sur la voie de la croissance des dépenses
Le parlement en appelle au gouvernement pour qu’il poursuive sur la voie de la croissance des dépenses en matière de santé et de santé reproductive. Pour ce faire, il s’appuie notamment sur l’examen annuel par Sensoa des dépenses consacrées à la coopération internationale dans lequel Sensoa a mis en garde que la part des moyens financiers de la coopération gouvernementale consacrée à la santé et aux droits sexuels et reproductifs n’est pas garantie après 2024. Le parlement demande également une aide soutenue à l’UNFPA, à ONUSIDA et au Fonds mondial, mais aussi aux ONG qui s’investissent pour faire de la santé et des droits sexuels et reproductifs un sujet de débat.
Mieux cartographier l’aide financière et faire rapport au parlement
Les parlementaires demandent à la DGD qu’elle leur fournisse des informations plus complètes sur les dépenses spécifiquement affectées à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans la coopération internationale, afin qu’il apparaisse clairement ce que la Belgique fait exactement en matière d’accès au planning familial, à la formation relationnelle et sexuelle et aux services destinés aux jeunes, à l’avortement en toute sécurité, etc. Le parlement demande également à la DGD d’examiner la mise en service d’un « Marqueur des SDSR » et d’en faire rapport annuellement au parlement.
Former des professionnels à la santé et aux droits sexuels et reproductifs
Le parlement propose que les SDSR soient intégrés dans la formation des nouveaux collaborateurs de la DGD, d’Enabel, du SPF Affaires étrangères et du corps diplomatique. Une utilisation active de l’e-tutorial Body & Rights, au développement duquel Sensoa a participé, peut être une première étape en ce sens.
Initiateurs
Les membres de la chambre et membres des « Parlementaires pour l’Agenda 2030 », Goedele Liekens et Marianne Verhaert ont pris l’initiative de cette résolution qui a pu compter sur un large soutien au parlement.
Lire la résolution
Le parlement incite les membres du gouvernement belge à jouer un rôle décisif dans la défense internationale des droits des femmes et plus particulièrement le droit à l’avortement, qui est démantelé dans plusieurs pays européens et n’est toujours pas acquis dans de nombreux autres.
La ministre de la Coopération au développement doit systématiquement intégrer la santé sexuelle
Le parlement en appelle à la ministre de la Coopération au développement pour qu’elle intègre systématiquement la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans la politique et les programmes relatifs à la santé et dans les secteurs autres que celui de la santé, par exemple l’enseignement. Les SDSR, y compris la prévention du VIH et la lutte contre ce dernier doivent être intégrés au titre de services essentiels dans les soins de santé de base et être inclus dans les assurances maladie des pays partenaires. Il s’agit également d’une demande claire à l’adresse de la DGD et d’Enabel, l’agence exécutive de la coopération gouvernementale.
La coopération internationale doit aller plus loin sur la voie de la croissance des dépenses
Le parlement en appelle au gouvernement pour qu’il poursuive sur la voie de la croissance des dépenses en matière de santé et de santé reproductive. Pour ce faire, il s’appuie notamment sur l’examen annuel par Sensoa des dépenses consacrées à la coopération internationale dans lequel Sensoa a mis en garde que la part des moyens financiers de la coopération gouvernementale consacrée à la santé et aux droits sexuels et reproductifs n’est pas garantie après 2024. Le parlement demande également une aide soutenue à l’UNFPA, à ONUSIDA et au Fonds mondial, mais aussi aux ONG qui s’investissent pour faire de la santé et des droits sexuels et reproductifs un sujet de débat.
Mieux cartographier l’aide financière et faire rapport au parlement
Les parlementaires demandent à la DGD qu’elle leur fournisse des informations plus complètes sur les dépenses spécifiquement affectées à la santé et aux droits sexuels et reproductifs dans la coopération internationale, afin qu’il apparaisse clairement ce que la Belgique fait exactement en matière d’accès au planning familial, à la formation relationnelle et sexuelle et aux services destinés aux jeunes, à l’avortement en toute sécurité, etc. Le parlement demande également à la DGD d’examiner la mise en service d’un « Marqueur des SDSR » et d’en faire rapport annuellement au parlement.
Former des professionnels à la santé et aux droits sexuels et reproductifs
Le parlement propose que les SDSR soient intégrés dans la formation des nouveaux collaborateurs de la DGD, d’Enabel, du SPF Affaires étrangères et du corps diplomatique. Une utilisation active de l’e-tutorial Body & Rights, au développement duquel Sensoa a participé, peut être une première étape en ce sens.
Initiateurs
Les membres de la chambre et membres des « Parlementaires pour l’Agenda 2030 », Goedele Liekens et Marianne Verhaert ont pris l’initiative de cette résolution qui a pu compter sur un large soutien au parlement.
Lire la résolution