À la fin du mois de mars, nous avons accueilli une invitée de marque, Winnie Byanyima, directrice exécutive d’ONUSIDA. Madame Byanyima a non seulement pris le temps de rencontrer le groupe parlementaire, mais aussi d’inviter la société civile bruxelloise à un entretien.
En conversation avec la société civile bruxelloise
À « Les Grands Carmes », le nouveau centre multidisciplinaire LGBT+ au cœur de Bruxelles, elle a rencontré plusieurs organisations originaires de toute la Belgique. Ex Aequo était l’une de ces organisations. Elles ont présenté à madame Byanyima les plans de rénovation qui ont transformé le bâtiment historique des «Grands Carmes » en un centre où les personnes LGBT+ peuvent non seulement se faire tester pour le VIH, mais vers lequel elles peuvent aussi se tourner pour bénéficier de soins psychologiques et sociaux. Ce projet a été développé en collaboration avec d’autres organisations axées sur le bien-être des personnes LGBT+ et avec la Ville de Bruxelles.
Visite du Parlement
Après l’échange avec la société civile, la directrice exécutive s’est rendue au Parlement belge, où elle a été accueillie par Sensoa et les Parlementaires pour l’Agenda 2030. Plusieurs sujets ont été abordés durant son entretien avec les décideurs politiques, notamment grâce à la participation active des parlementaires présents.
Ex Aequo était accompagnée par Oxfam, IPPF, Sensoa et DSW pour mener une discussion passionnante sur l’avenir du dépistage du VIH, sur la santé et les droits sexuels et reproductifs et le retour en arrière en matière de droits humains dans le pays et à l’étranger. Un diagnostic de VIH suscite toujours une stigmatisation importante. En Belgique aussi, nous remarquons encore que les personnes porteuses du VIH éprouvent parfois des difficultés à faire leur coming-out. Des safe spaces inclusifs, où les personnes porteuses du VIH sont aidées par des prestataires de soins ou des bénévoles qui comprennent leurs défis, peuvent faire bouger les lignes.
Quelques temps forts :
L’un des fils rouges dans les réponses de Winnie Byanyima était que lors de la rédaction de politiques, il convient de bien se rendre compte que le VIH est intrinsèquement lié aux droits humains. Ou pour reprendre ses propres termes :
- L’importance de l’enseignement a été mise en avant. Les filles qui terminent l’école primaire et secondaire risquent deux fois moins d’être infectées par le VIH que les filles qui ne terminent pas l’école secondaire.
- L’efficacité de la lutte contre le VIH et l’accessibilité des soins dans ce domaine sont étroitement liées au cadre légal d’un pays. Des inquiétudes ont été exprimées quant à l’influence du nationalisme et des mouvements anti-droits de l’homme dans le pays et à l’étranger.
- Comment pouvons-nous garantir des informations de qualité alors que tant de fake news circulent sur le net ?
L’un des fils rouges dans les réponses de Winnie Byanyima était que lors de la rédaction de politiques, il convient de bien se rendre compte que le VIH est intrinsèquement lié aux droits humains. Ou pour reprendre ses propres termes :
« We have everything we need to prevent hiv-infection. The reason people still die of hiv is because of inequalities. Inequalities related to race, gender, sexual identity and class. Hiv is not just a disease, it’s also about human rights! »
- Winnie Byanyima
- Winnie Byanyima