L'analyse annuelle des dépenses de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) réalisée par Sensoa montre que les dépenses en matière de santé et de santé reproductive sont passées de 133 millions d'euros en 2019 à 141 millions d'euros en 2020. Cette évolution est principalement le résultat d'une augmentation des dépenses en faveur de la santé reproductive, qui sont passées de 24,86 millions d'euros à 33,45 millions d'euros, et en particulier de l'utilisation accrue de ressources destinées à la santé reproductive et sexuelle dans le cadre de la coopération gouvernementale de la Belgique avec les pays partenaires.
40 années de VIH - Rétrospective et perspectives avec les Parlementaires pour l’Agenda 203011/1/2022
Il y a 40 ans que les premiers décès causés par le SIDA ont été enregistrés. À l’occasion d’un séminaire avec les Parlementaires pour l’Agenda 2030, professeur Marie Laga (IMT) a expliqué comment l’épidémie n’a cessé de se développer à un rythme effréné durant les années 90 et 2000. Lorsque l’épidémie a frappé l’Afrique australe, l’espérance de vie dans des pays tels que le Zimbabwe, le Botswana, la Zambie et l’Afrique du Sud a reculé sous son niveau des années 1960. La situation a commencé à s’améliorer en 1996, lorsque le traitement antirétroviral (ARV) est devenu accessible pour les malades des riches pays du Nord. Ces médicaments se sont cependant avérés impayables pour les patients dans le Sud. Grâce à des années de lutte des activistes, une reconnaissance et une action politiques ont finalement vu le jour. Elles ont fondamentalement modifié le paysage suite au lancement d’une coordination internationale par le biais d’ONUSIDA et à un financement accru par le biais du Fonds mondial et du PEPFAR. Ces modifications ont généré une augmentation rapide des personnes ayant accès aux ARV. En 2001, elles n’étaient que 2 % alors qu’aujourd’hui, elles sont 73 %. Malheureusement, la fin de l’épidémie du SIDA n’est toujours pas en vue. En 2020, 1,5 million de nouvelles infections ont été dépistées et la prévention du VIH demeure le principal défi.
Un an après la modification controversée de la loi polonaise sur l’avortement, qui a fait de la Pologne un des États-membres de l’UE où l’accès à des soins d’avortement est le plus restrictif, la situation en matière de droits humains se dégrade encore. Deux membres des Parlementaires pour l’Agenda 2030, Séverine de Laveleye et Orry Van de Wauwer, ont pu le constater par eux-mêmes en participant à la conférence annuelle du Forum européen pour les droits sexuels et reproductifs (EPF) à Varsovie, en Pologne, les 21 et 22 octobre. Au terme de la première journée de panels de discussions, les participants ont signé une déclaration relative à la Pologne et à la situation générale dans le monde en ce qui concerne les SDSR. |