L’aide fédérale au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive a augmenté, passant de 141 millions € en 2015 à 146 millions € en 2016. Les moyens alloués restent, cela dit, bien inférieurs au niveau de 2014. Cette année-là, 164 millions € avaient encore été consacrés à ces secteurs. Les dépenses totales de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) ont augmenté de 11,8 % en 2016. Proportionnellement, le gouvernement fédéral investit donc moins de moyens dans l’aide au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive. La part relative affectée à ces secteurs a diminué de 14 % en 2015 à 12,7 % en 2016. Sensoa explique ces résultats dans une analyse de l’aide au développement fédérale allouée à la santé et à la santé reproductive.
En collaboration avec d’autres membres du Groupe de travail SRHR de Be-cause Health, Sensoa a élaboré trois fiches d’information et infographies sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR), en lien avec les thèmes des jeunes, du genre et de l’intégration du VIH et des SDSR. Les fiches d’information donnent un aperçu des derniers faits et chiffres et contiennent des directives et recommandations concrètes à l’attention des acteurs concernés de la coopération belge au développement.
Le but, grâce aux fiches, est de mettre à jour et étoffer les connaissances des acteurs de la coopération belge au développement, comme les diplomates, les collaborateurs de la Coopération technique belge ainsi que les représentants d’ONG afin qu’ils soient à même de mieux identifier les besoins et exemples de bonnes pratiques. Grâce à cette initiative, le Groupe de travail SRHR entend inciter les intervenants de la coopération belge au développement à porter une plus grande attention aux jeunes, au genre et à l’intégration du VIH et des SDSR dans les politiques et programmes de développement. D’après un nouveau rapport publié par l’ONUSIDA, le monde progresse dans la réalisation de l’agenda 90-90-90. Cet agenda international voudrait que d’ici 2020, 90 % des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique vis-à-vis du VIH ; que 90 % de ces personnes diagnostiquées aient accès au traitement antirétroviral et que 90 % des personnes sous traitement aient une charge virale indétectable. Lors de la Conférence scientifique sur le VIH, IAS 2017, organisée à Paris, on a annoncé le lancement d’une vaste étude d’efficacité (phase III) d’un vaccin préventif contre le VIH en Afrique du Sud (HVTN 702). Il s’agit de la première étude d’efficacité à grande échelle d’un vaccin préventif contre le VIH depuis 2009. Les associations membres de l’International Parenthood Federation (IPPF) risquent de souffrir de la Règle du Bâillon mondial ou la politique du Mexico. Au niveau mondial, l’IPPF s’attend à perdre 100 millions $ d’aide du gouvernement américain. Dans 32 pays, dont le Burkina-Faso, le Burundi, le Mali, le Sénégal, l’Ouganda et la Tanzanie, les pays partenaires de la Belgique, et le Mozambique, pays partenaire de la Flandre, les associations membres de l’IPPF ont indiqué qu’elles allaient perdre des aides financières suite à leur refus d’adhérer à la Règle du Bâillon mondial. |