La part des dépenses totales de la coopération au développement consacrée à la santé et à la santé reproductive a reculé à 11 % en 2018, soit le plus faible pourcentage en quatre ans. Une tendance à la baisse se dessine sur l’ensemble de la législature écoulée, de 14 % en 2015, 12,7 % en 2016 et de 12,4 % en 2017. C’est ce qui ressort de l’examen réalisé par Sensoa, le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle, qui a analysé les dépenses 2018 de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) et les a comparées aux dépenses des années précédentes.
À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, les “Parlementaires pour l’Agenda 2030” – le groupe parlementaire pluripartite belge engagé à œuvrer à la réalisation de l‘Agenda pour le développement durable – témoignent et expliquent pourquoi ils portent le ruban rouge. Le ruban rouge est le symbole de la solidarité envers les personnes vivant avec le VIH. Des parlementaires issus de tous les partis politiques ont exprimé leur soutien en faveur de la poursuite de la lutte mondiale contre le VIH. Ils ont adressé au public des messages personnels expliquant pourquoi le VIH devrait être la préoccupation de tous. Les “Parlementaires pour l’Agenda 2030” ont aussi rallié leurs pairs ainsi que les ministres à la cause, les parant de rubans juste avant le début des débats en séance plénière au parlement. ![]() Comment l’éducation complète à la sexualité et les programmes qui abordent la violence basée sur le genre en milieu scolaire contribuent-ils à améliorer la santé sexuelle et reproductive ainsi que les résultats scolaires ? C’est autour de ces questions qu’était articulée la session “D’une pierre, deux coups”, lors de la conférence intitulée «Santé et Éducation: plus fortes ensemble», qu’Educaid et Because Health ont organisée le 17 mai dernier, en collaboration avec Sensoa. L’aide fédérale au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive a augmenté, passant de 141 millions € en 2015 à 146 millions € en 2016. Les moyens alloués restent, cela dit, bien inférieurs au niveau de 2014. Cette année-là, 164 millions € avaient encore été consacrés à ces secteurs. Les dépenses totales de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) ont augmenté de 11,8 % en 2016. Proportionnellement, le gouvernement fédéral investit donc moins de moyens dans l’aide au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive. La part relative affectée à ces secteurs a diminué de 14 % en 2015 à 12,7 % en 2016. Sensoa explique ces résultats dans une analyse de l’aide au développement fédérale allouée à la santé et à la santé reproductive.
En collaboration avec d’autres membres du Groupe de travail SRHR de Be-cause Health, Sensoa a élaboré trois fiches d’information et infographies sur la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR), en lien avec les thèmes des jeunes, du genre et de l’intégration du VIH et des SDSR. Les fiches d’information donnent un aperçu des derniers faits et chiffres et contiennent des directives et recommandations concrètes à l’attention des acteurs concernés de la coopération belge au développement.
Le but, grâce aux fiches, est de mettre à jour et étoffer les connaissances des acteurs de la coopération belge au développement, comme les diplomates, les collaborateurs de la Coopération technique belge ainsi que les représentants d’ONG afin qu’ils soient à même de mieux identifier les besoins et exemples de bonnes pratiques. Grâce à cette initiative, le Groupe de travail SRHR entend inciter les intervenants de la coopération belge au développement à porter une plus grande attention aux jeunes, au genre et à l’intégration du VIH et des SDSR dans les politiques et programmes de développement. ![]() Lors d’un Sommet organisé à Londres sur la planification familiale – le FP2020 – des bailleurs, gouvernements et organisations philanthropiques ont promis d’investir 5 milliards de dollars dans des services de santé sexuelle et reproductive dans les pays en voie de développement. ![]() Le 27 juin dernier, la Commission des Relations extérieures de la Chambre a approuvé à l’unanimité une résolution sur la mise en œuvre et le suivi de la santé et des droits sexuels et reproductifs dans le cadre de l’Agenda 2030. La résolution identifie plusieurs grands défis dans le domaine des SDSR. C’est ainsi que 225 millions de femmes qui souhaitent éviter ou reporter leur grossesse n’ont pas accès à la contraception, qu’une femme sur trois devient victime de violences domestiques ou de violences sexuelles au cours de sa vie et que 16 millions d’adolescentes donnent naissance à un enfant chaque année. L’Agenda 2030 pour le développement durable comporte des objectifs spécifiques qui doivent s’attaquer à ces problèmes, comme l’accès universel à la planification familiale et l’élimination de toutes les formes de violence à l'égard des filles et des femmes. Les parlementaires appellent le gouvernement belge à s’engager dans des efforts visant à mettre en œuvre l’Agenda et à également encourager d’autres pays dans ce sens. Ils demandent d’accorder une attention systématique aux SDSR dans les négociations axées sur les programmes de coopération avec les pays partenaires de la coopération au développement. Ils demandent aussi que la Belgique fasse en sorte que les SDSR bénéficient d’un plus grand soutien au sein des organisations internationales, comme l’OMS, UNICEF et ONU Femmes et qu’au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ainsi que sur d’autres forums internationaux, elle appelle d‘autres pays à protéger et promouvoir les SDSR. La résolution a été introduite par la députée Sabien Lahaye-Battheu, présidente du groupe des Parlementaire pour l’Agenda 2030. Lors du congrès de la World Association for Sexual Health (WAS), la Belgique s’est une fois de plus profilée comme l’un des pays les plus progressistes et avancés au monde en matière de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Durant le congrès, les organisations (internationales) de santé, les agences publiques, le monde académique et les activistes ont abordé des exemples pratiques positifs en matière de santé sexuelle.
La Belgique s’est engagée à faire un rapport sur l’état des lieux de la mise en oeuvre de l’Agenda 2030 et des 17 objectifs de développement durable lors du High Level Political Forum (HLPF) en juillet 2017. Aussi, en tant que société civile, nous avons décidé de prendre l’initiative d’élaborer des propositions pour contribuer positivement au rapport. Selon la plateforme, ce rapport ne peut être un simple inventaire des initiatives et doit contenir suffisamment d’éléments politiques concrets : où en est la Belgique actuellement et dans quels domaines doit-elle s’améliorer ?
![]() Lors d’une rencontre avec les Parlementaires pour l’Agenda 2030, un groupe parlementaire informel qui suit les thèmes Genre, Santé et Droits de l’Agenda 2030, le Vice-Premier Ministre De Croo a discuté de ses plans pour le suivi de ‘She Decides’, l’Initiative globale de levée de fonds en faveur des SDSR. |
Archives
June 2019
Catégories
All
|