
![]() La déclaration et la note de politique de la nouvelle ministre de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes, Meryame Kitir, tirent les leçons de la pandémie de COVID-19. Cette crise illustre l’importance d’avoir des secteurs publics forts, par exemple des soins de santé primaires solides, l’enseignement et la protection sociale pour traverser une épreuve de cette ampleur. Dans ce contexte, l’APD est un levier déterminant dans la perspective d’un redressement durable, peut-on lire dans la déclaration.
![]() Membre du parti social-démocrate flamand sp.a et femme politique populaire dans la province du Limbourg, Meryame Kitir est la nouvelle ministre de la Coopération au Développement. D’origine immigrée, elle est issue de la classe ouvrière et a grandi dans la politique grâce à son engagement actif en tant que déléguée syndicale. Son travail parlementaire était surtout axé sur les affaires sociales, un atout pour sa future activité politique dans la coopération au développement. ![]() En septembre 2015, l’Assemblée générale des Nations-unies adoptait le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Agenda 2030) mettant en avant 17 Objectifs de développement durable et pas moins de 169 cibles devant être réalisés d’ici 2030. Quels progrès ont été enregistrés depuis lors ? ![]() L’Agence européenne des médicaments (EMA) a publié un avis favorable sur l’utilisation de l’anneau vaginal de dapivirine pour les femmes âgées de 18 ans et plus dans les pays en voie de développement afin de réduire leur risque de contracter le VIH-1. Cet anneau mensuel est le premier outil de prévention contre le VIH à action prolongée et a été conçu pour aider à répondre aux besoins non satisfaits des femmes en matière de nouvelles méthodes pour se protéger du VIH étant donné les taux toujours élevés de VIH auxquels elles sont confrontées, en particulier en Afrique subsaharienne. ![]() Le rapport sur 2019 « Adding it Up » récemment publié par l’Insititut Guttmacher fait l’inventaire des manquements des services de santé sexuelle et reproductive dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PFR-PRI). L’institut de recherche a calculé ce qu’il en coûterait pour combler l’écart. La pandémie de COVID-19 ne doit pas être une excuse pour détourner les investissements du VIH23/6/2020
![]() Les progrès réalisés en matière de prévention de la transmission mère-enfant du VIH pourraient être réduits à néant, avec une augmentation des nouvelles infections par le VIH chez les enfants pouvant aller jusqu’à 162 %, ce qui nous ramènerait à la situation de 2008 en matière de décès liés au sida. ![]() Dans une déclaration conjointe engagée, 58 pays, dont la Belgique, ont exprimé leur inquiétude concernant l’impact du COVID-19 sur les droits humains des femmes et des filles, ainsi que l’aggravation des inégalités existantes et des discriminations des autres groupes marginalisés, comme les personnes handicapées et celles vivant dans l'extrême pauvreté. ![]() Les effets de la crise sanitaire actuelle sont considérables et continuent d’apparaître. Mais il est clair que les plus marginalisés seront les plus durement touchés. La liberté de reproduction n’est pas une réalité pour beaucoup de femmes à travers le monde. Pour trop de femmes, l’accès à une planification familiale de qualité dépend encore de l’endroit où elles vivent et du salaire qu’elles gagnent. ![]() Les mouvements anti-genre se multiplient en Europe et ailleurs, remettant purement et simplement en question l’égalité entre hommes et femmes, s’opposant aux droits sexuels et reproductifs des femmes, ainsi qu’aux minorités sexuelles et à l’accès des jeunes à l’information et à l’éducation sur la sexualité. La riposte actuelle à la Covid-19 a donné à ces groupes professionnellement organisés de nouvelles occasions de renforcer leurs programmes. ![]() Dans le monde entier, le confinement influence l’accès à la contraception pour les femmes. La contraception risque de devenir de plus en plus rare. Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Ainsi, les grandes ONG et les producteurs de contraceptifs préviennent que les chaînes d’approvisionnement de divers produits contraceptifs sont fortement perturbées. La Chine, qui est le deuxième plus grand exportateur mondial de produits pharmaceutiques, a fermé plusieurs usines de production de médicaments, ce qui a entraîné des ralentissements dans des usines indiennes produisant des médicaments génériques, notamment des contraceptifs. La demande de contraceptifs de longue durée (stérilet ou implant) augmentera ensuite également. Après l’investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis par exemple, la demande de stérilets a augmenté, suite à la crainte des femmes que l’accès aux autres contraceptifs ne devienne plus compliqué sous son administration. Dans la mesure où les autorités du monde entier limitent fortement la mobilité de leurs citoyens, l’utilisation de contraceptifs reculera. Les femmes qui dépendent des transports en commun pour se déplacer ou qui n’ont actuellement pas de revenus peuvent éprouver des difficultés à obtenir une prescription de contraceptifs et à en acheter. L’accès limité à la contraception s’ajoute encore au besoin existant des femmes. Dans le Sud global, 214 millions de femmes souhaitant utiliser des contraceptifs n’y avaient déjà pas accès avant cette crise. Leur nombre ne cesse à présent d’augmenter. |
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June 2019
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