La part des dépenses totales de la coopération au développement consacrée à la santé et à la santé reproductive a reculé à 11 % en 2018, soit le plus faible pourcentage en quatre ans. Une tendance à la baisse se dessine sur l’ensemble de la législature écoulée, de 14 % en 2015, 12,7 % en 2016 et de 12,4 % en 2017. C’est ce qui ressort de l’examen réalisé par Sensoa, le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle, qui a analysé les dépenses 2018 de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) et les a comparées aux dépenses des années précédentes.
Dans le cadre du Sommet de Nairobi sur la CIPD, du 12, 13 et 14 novembre, les Parlementaires pour l’Agenda 2030, un groupe composé de parlementaires belges issus de tous les partis politiques, ont organisé au Sénat belge un séminaire consacré aux 25 ans du Programme d’action de la CIPD. Les 25 ans de la CIPD, où en sommes-nous ? Sietske Steneker, directrice de l’UNFPA à Bruxelles, a donné aux parlementaires un aperçu, d’une part, des succès obtenus, mais d’autre part aussi, des objectifs du Programme d’action de la CIPD encore à atteindre. Au cours des 25 dernières années, la mortalité maternelle a chuté de 40%, le nombre de grossesses chez les adolescentes a diminué d’un tiers, celui des mariages précoces d’un quart, et plus de femmes ont eu accès à la planification familiale. Mais les progrès sont toutefois lents et inégaux. C’est ainsi qu’en Afrique subsaharienne, la mortalité maternelle demeure un énorme défi. Au niveau mondial, seulement 50% de toutes les femmes ont le droit de recourir à la planification familiale. Les obstacles sont nombreux. On n’a qu’à penser aux coûts à débourser, à la mentalité des prestataires de soins et, surtout, aux inégalités persistantes entre hommes et femmes. Le groupe parlementaire pluripartite belge ‘Les Parlementaires pour l’Agenda 2030’ est lancé5/11/2019
Le 10 octobre dernier, au Parlement fédéral à Bruxelles, les ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’, le groupe parlementaire pluripartite belge pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, ont donné le coup d’envoi à une nouvelle législature. Le groupe réunit des parlementaires issus de tous les partis politiques, investis dans la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, de la santé et des droits à l’échelle internationale, tel qu’énoncé dans le Programme d’Action de la CIPD et dans les ODD. Quels sont les partis qui estiment que la Belgique devrait promouvoir les droits des personnes LGBTI + dans le monde entier ? Quels partis pensent que la Belgique devrait continuer à jouer son rôle de pionnière dans « She Decides », l'initiative mondiale pour les droits sexuels et reproductifs et l’égalité des genres? Quels sont les partis qui pensent que les droits sexuels et reproductifs devraient constituer une priorité dans la politique de développement ? Sensoa a analysé l’attention portée à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans les programmes des partis belges, à l’approche des élections fédérales et régionales du mois de mai. L'analyse montre que divers partis politiques, de la droite à l'extrême gauche, sont convaincus que les SDSR doivent rester une priorité au cours de la prochaine législature. A l'approche des élections, Sensoa International s’est entretenue avec des représentants des partis politiques pour expliquer l’importance des SDSR pour la réalisation de l’Agenda 2030, le programme pour le développement durable. La nouvelle série du Lancet sur l'égalité des genres, les normes de « genre » et la santé expose les manquements des gouvernements et des institutions de santé à progresser sur la voie de l'égalité des genres, malgré des preuves convaincantes de l'impact du genre - et des règles de la société explicites et implicites sur les comportements acceptables des genres - sur la santé. Une nouvelle recherche publiée dans The Lancet Child and Adolescent Health vient renforcer les conclusions de la série du Lancet en fournissant les premières preuves connues du fait que les traits de genre masculins et féminins exprimés à l'adolescence ont des répercussions sur la santé à l'âge adulte, parfois indépendamment du sexe biologique. “La Belgique est déterminée à construire un monde dans lequel personne, aucun enfant, aucun jeune, aucune femme ni aucune fille ne soient laissés pour compte.” Tels étaient les derniers mots par lesquels la Belgique a réaffirmé son ferme soutien à la mise en œuvre intégrale du Programme d’action de la CIPD adopté au Caire, lors de la 52ème session de la CPD, qui s’est tenue du 1er au 5 avril 2019. Les États membres de l’ONU réaffirment leur engagement à l’égard du Programme d’action de la CIPD11/4/2019
Le 1er avril dernier, la Commission de la population et du développement des Nations Unies a adopté à l’unanimité une déclaration politique réaffirmant l’importance du Programme d’action de la CIPD. L’année 2019 marque le 25ème anniversaire de l’adoption du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement par 179 États membres de l’ONU, au Caire, en Égypte en 1994.
Selon Perspective 2030, la coalition nationale d’ONG qui œuvrent et veillent à la réalisation de l’Agenda 2030, dont Sensoa fait également partie, de réel revirement dans la politique, il n’y en a toujours pas. La coalition publie un rapport critique qui dresse le bilan des efforts réalisés par la Belgique depuis la signature de l’Agenda en 2015. Le jeudi 28 février dernier à Bruxelles, au Parlement fédéral, le rapport intitulé “The State of African Women” a été présenté à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Gina Wharton, responsable politique du réseau européen de l’IPPF, a présenté le rapport de recherche de l’Institut royal des Tropiques qui a été élaboré dans le cadre d’un plus vaste projet de sensibilisation ayant pour titre “Right by Her”. Ce rapport de recherche cartographie les réalisations mais aussi les “lacunes” dans la ratification et la mise en œuvre du protocole de Maputo par les États africains. Ce protocole est l’instrument juridiquement contraignant dans lequel les droits des femmes africaines ont été définis par les États membres de l’Union africaine. À l’occasion de la Saint-Valentin, l’Forum parlementaire européen sur les droits sexuels et reproductifs a lancé la troisième édition de l’Atlas européen de la contraception au Parlement européen. L’Atlas est une carte qui évalue 46 pays à travers l’Europe au niveau de leur politique de contraception. L’Atlas montre une situation très inégale dans l’Europe géographique. La Belgique se classe en tête La Belgique se classe en tête des 46 pays évalués et partage la première place avec la France, grâce à ses programmes de remboursement qui couvrent un large éventail de contraceptifs, y compris ceux à longue durée d’action, aux dispositions particulières prévues pour les jeunes et grâce aussi à ses sites Web soutenus par le gouvernement, comme le site multilingue zanzu.be à l’attention des migrants ou allesoverseks.be, un site Internet qui répond aux besoins des jeunes. Comparé aux pays du Benelux, au Royaume Uni et à la France, la politique de contraception en Suisse, en Italie, en Lettonie, en Slovaquie et au Danemark est faible. |