La question de la prévention et approche pour lutter contre la violence sexuelle en RD du Congo était à l’ordre du jour des “Parlementaires pour l’Agenda 2030”, le groupe parlementaire informel qui suit de près le rôle joué par la Belgique dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs au niveau mondial.
Dans le cadre du Sommet de Nairobi sur la CIPD, du 12, 13 et 14 novembre, les Parlementaires pour l’Agenda 2030, un groupe composé de parlementaires belges issus de tous les partis politiques, ont organisé au Sénat belge un séminaire consacré aux 25 ans du Programme d’action de la CIPD. Les 25 ans de la CIPD, où en sommes-nous ? Sietske Steneker, directrice de l’UNFPA à Bruxelles, a donné aux parlementaires un aperçu, d’une part, des succès obtenus, mais d’autre part aussi, des objectifs du Programme d’action de la CIPD encore à atteindre. Au cours des 25 dernières années, la mortalité maternelle a chuté de 40%, le nombre de grossesses chez les adolescentes a diminué d’un tiers, celui des mariages précoces d’un quart, et plus de femmes ont eu accès à la planification familiale. Mais les progrès sont toutefois lents et inégaux. C’est ainsi qu’en Afrique subsaharienne, la mortalité maternelle demeure un énorme défi. Au niveau mondial, seulement 50% de toutes les femmes ont le droit de recourir à la planification familiale. Les obstacles sont nombreux. On n’a qu’à penser aux coûts à débourser, à la mentalité des prestataires de soins et, surtout, aux inégalités persistantes entre hommes et femmes. Le groupe parlementaire pluripartite belge ‘Les Parlementaires pour l’Agenda 2030’ est lancé5/11/2019
Le 10 octobre dernier, au Parlement fédéral à Bruxelles, les ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’, le groupe parlementaire pluripartite belge pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, ont donné le coup d’envoi à une nouvelle législature. Le groupe réunit des parlementaires issus de tous les partis politiques, investis dans la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, de la santé et des droits à l’échelle internationale, tel qu’énoncé dans le Programme d’Action de la CIPD et dans les ODD. Le jeudi 28 février dernier à Bruxelles, au Parlement fédéral, le rapport intitulé “The State of African Women” a été présenté à l’occasion de la Journée internationale de la femme. Gina Wharton, responsable politique du réseau européen de l’IPPF, a présenté le rapport de recherche de l’Institut royal des Tropiques qui a été élaboré dans le cadre d’un plus vaste projet de sensibilisation ayant pour titre “Right by Her”. Ce rapport de recherche cartographie les réalisations mais aussi les “lacunes” dans la ratification et la mise en œuvre du protocole de Maputo par les États africains. Ce protocole est l’instrument juridiquement contraignant dans lequel les droits des femmes africaines ont été définis par les États membres de l’Union africaine. À l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, les “Parlementaires pour l’Agenda 2030” – le groupe parlementaire pluripartite belge engagé à œuvrer à la réalisation de l‘Agenda pour le développement durable – témoignent et expliquent pourquoi ils portent le ruban rouge. Le ruban rouge est le symbole de la solidarité envers les personnes vivant avec le VIH. Des parlementaires issus de tous les partis politiques ont exprimé leur soutien en faveur de la poursuite de la lutte mondiale contre le VIH. Ils ont adressé au public des messages personnels expliquant pourquoi le VIH devrait être la préoccupation de tous. Les “Parlementaires pour l’Agenda 2030” ont aussi rallié leurs pairs ainsi que les ministres à la cause, les parant de rubans juste avant le début des débats en séance plénière au parlement. Fin juillet, Roel Deseyn, député fédéral et président des Parlementaires pour l’Agenda 2030, s’est rendu en Tanzanie en compagnie d’une délégation de politiciens européens. Sur place, il a eu l’occasion de discuter avec des parlementaires, des décideurs politiques, des représentants d’ONG ainsi que des jeunes militants tanzaniens des nombreux défis qui attendent le pays en matière de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Malgré les progrès au niveau des conditions d’accouchement, chaque jour, 830 femmes décèdent des suites de complications liées à une grossesse ou à un accouchement et des millions de femmes doivent vivre avec des problèmes de santé permanents résultant de ces complications. Les fistules sont l’une des complications les plus graves liées à l'accouchement. Les fistules peuvent se solder par des enfants mort-nés et peuvent aussi être source d’incontinence, de stigmatisation, de honte et d’exclusion sociale et même aller, dans certains cas, jusqu’à entraîner le décès de la mère. On estime à 2 millions le nombre de femmes qui vivent avec ce problème. Autant de raisons d’attirer l’attention sur cette problématique. Le 15 mars dernier, la Chambre des représentants a adopté une résolution visant à promouvoir l’égalité des genres et l’émancipation des femmes lors de la mise en œuvre de l’Agenda 2030 pour le développement durable. La résolution, une initiative de la députée Fatma Pehlivan, appelle le gouvernement belge à s’engager davantage en faveur de ces thèmes.
« Dans bien des domaines, elle n’a effectivement jamais rien décidé. Alors, lui dire qu’elle peut décider SANS lui donner les bases sur lesquelles s’appuyer pour le faire serait, au mieux, naïf et, au pire, irresponsable. On ne peut pas donner des espoirs d’autonomie et de pouvoir d’action sans jeter les fondements pour que cela se concrétise. » Le message de Lina Abirafeh, directrice de l’Institut d’études des femmes dans le monde arabe à l’Université libano-américaine de Beyrouth et ardente défenseuse du mouvement “She Decides” était clair. Abirafeh a prononcé l’allocution principale lors de l’événement anniversaire “She Decides” organisé au Parlement belge, qui visait à répondre à la question « Pourra-t-elle décider en temps de crise », en se concentrant sur l’accès des femmes et des filles aux SDSR lors des crises humanitaires. Député au Parlement flamand, Piet De Bruyn a été récompensé par Çavaria, l’organisation faîtière de défense des LGBTI, pour son travail politique en tant que rapporteur sur les droits des LGBTI au Conseil de l’Europe. Devant ce forum politique européen, le député a présenté le premier rapport européen détaillé qui s’attache à défendre et à promouvoir les droits des personnes intersexuées. Piet De Bruyn est reconnaissant de cet honneur : “C’est un privilège de travailler avec la communauté LGBTI à bâtir une société inclusive où chacun ait sa place. Au cours des prochaines années, je continuerai à travailler pour toutes les personnes LGBTI. Plus je sillonne l’Europe, plus je réalise à quel point il est important de continuer à travailler pour l’égalité et la liberté de tous les LGBTI.” Le rapport sur les personnes intersexuées servira de guide aux militants LGBTI à travers l’Europe étant donné qu’il intègre les droits des personnes intersexuées dans le cadre international des droits de l’homme. Depuis de nombreuses années, le député au Parlement flamand est un membre actif du groupe parlementaire belge « Les Parlementaires pour l’Agenda 2030 » qui milite en faveur de la santé et des droits sexuels et reproductifs et pour lequel Sensoa assure les fonctions de secrétariat. |