« Nous devons briser le mythe de la population ». Tel est l’un des principaux messages du rapport phare de l’UNFPA 2023 sur l’état de la population mondiale, présenté au groupe des « Parlementaires pour l’Agenda 2030 », le 26 avril, au Sénat de Belgique.
La 56e session de la Commission de la population et du développement (CPD) n’a pas su trouver un consensus sur le sujet de l’éducation, ce qui impactera la vie des jeunes, des adolescents, des filles et des groupes marginalisés. Pour la première fois, la Commission de la condition de la femme (CSW) a adopté des conclusions concertées sur le thème de l'innovation et du changement technologique, et de l'éducation à l'ère numérique pour parvenir à l'égalité des genres et à l'autonomisation de toutes les femmes et de toutes les filles. La conseillère en politique internationale de Sensoa et présidente du Groupe de travail SDSR, Marlies Casier, a invité des experts pour discuter de la nature volontaire du planning familial lors de la conférence annuelle de Be-cause Health consacrée aux tabous dans la santé mondiale. Les orateurs ont évoqué l’histoire troublante du planning familial. Ils ont expliqué comment la conception de la croissance démographique dans les pays à revenu faible ou intermédiaire comme étant une menace pour le monde continue de stimuler les programmes de planning familial. Cette politique transforme la fertilité des femmes en un instrument et entraîne la négligence des problèmes d’infertilité. Diverses parties prenantes de la coopération belge internationale s’investissent pour faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Elles cherchent à faire progresser la santé maternelle, l’accès à l’avortement, l’éducation sexuelle complète, la réponse aux violences sexuelles, la prévention des mutilations génitales féminines, etc. La décolonisation de la coopération sur les SDSR et le progrès sur le terrain exigent cependant que nous décentralisions le point de vue européen. Les programmes risquent d’être un échec si nous ne comprenons pas les besoins des individus, les connaissances et les points de vue locaux et si nous renonçons à l’action des populations.
Une résolution de la Chambre incite la Belgique à défendre activement la santé et les droits sexuels1/2/2023
Sensoa a analysé les dépenses de la DGD en matière de santé et de santé sexuelle et reproductive. En 2021, 11 % des dépenses totales de la coopération internationale de la Belgique étaient consacrées à la santé et à la santé reproductive. Les dépenses affectées à la santé reproductive (c’est-à-dire la prévention des grossesses non planifiées, les soins maternels et infantiles, etc.) ont augmenté, mais les dépenses générales pour la santé ont stagné. C’est plutôt surprenant, car dans le contexte de la pandémie de Covid, nous nous attendions précisément à un accroissement de l’aide à la santé. De plus, des investissements dans le renforcement des systèmes de santé sont nécessaires pour pouvoir proposer des services de santé sexuelle et reproductive qualitatifs. |