Les négociations internationales annuelles des Nations unies sur les droits des femmes ont pris fin le 22 mars. Elles sont également appelées « la Commission de la condition de la femme ». Chaque année, les États membres des Nations unies se rassemblent pour évoquer un aspect différent de l’égalité des genres. Le thème de cette année était « la lutte contre la pauvreté et le renforcement des institutions et du financement suivant la perspective du genre ». Les négociations sont toujours compliquées, les États membres ont des positions particulièrement divergentes sur les droits humains, les SDSR, l’éducation sexuelle et même sur le concept d’égalité de genre. Parfois, aucun consensus n’est atteint.
À la fin du mois de mars, nous avons accueilli une invitée de marque, Winnie Byanyima, directrice exécutive d’ONUSIDA. Madame Byanyima a non seulement pris le temps de rencontrer le groupe parlementaire, mais aussi d’inviter la société civile bruxelloise à un entretien.
Le consortium Countdown 2030 cartographie chaque année les dépenses consacrées par les autorités européennes à la coopération au développement. Cette analyse est soutenue par des cartes et graphiques interactifs qui présentent les différences entre les pays et au fil des ans. L’analyse montre comment certains États européens étaient, paradoxalement, les principaux bénéficiaires de leur propre aide au développement, par la réorientation de ce budget vers le financement de l’accueil des réfugiés ukrainiens.
Que faut-il faire pour accomplir des progrès en matière de santé sexuelle au niveau international ?27/11/2023
Les prochaines élections régionales, fédérales et européennes se tiendront en Belgique le 9 juin 2024, et marqueront le début d'une nouvelle politique pour les quatre années suivantes. Nous constatons également des possibilités dans le domaine de la santé et des droits sexuels et reproductifs (SDSR) internationaux à côté desquelles nous ne pouvons pas passer afin de réaliser des progrès durables. Comment s'est déroulé le voyage à El Salvador et qu’en retenez-vous ? Ça a été un choc. En particulier, la peur que les gens ont du régime en ce qui concerne la liberté d’expression, qu'il s'agisse des prestataires de soins de santé, des patients ou du personnel enseignant. Cela montre bien que l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) est nécessaire. Les prestataires de soins affirment qu'ils disposaient des outils appropriés et qu'ils étaient prêts à les utiliser, mais que le régime les en a privés. C'est là que la communauté internationale devrait s'inquiéter, c'est là que les droits de l'homme sont bafoués. Le droit à l'éducation, qui signifie également le droit à l’EVRAS, a pour ainsi dire été aboli par le régime actuel. Les gynécologues confient qu'ils n'osent pas toujours aider leurs patientes. Toutefois, lorsque vous parlez avec le ministère concerné, il affirme que tout le monde reçoit de l’aide et ressort d'une consultation avec un plan de contraception. Comment s'est déroulé le voyage au Malawi et qu’en retenez-vous ? C'était la première fois que je me rendais dans un pays d'Afrique subsaharienne et c'était instructif, troublant et parfois choquant. Les endroits que nous avons visités ne ressemblent pas du tout à ce que j'avais imaginé. On ne peut pas comparer un hôpital africain et un hôpital belge ou européen. Mais la volonté et l'énergie pour s'entraider m’ont inspirée. Ils accomplissent des miracles avec très peu de moyens. L'année dernière, les partis d'extrême droite en Europe se sont imposés à plusieurs reprises lors d'élections nationales. En septembre 2022, les Frères d’Italie, le parti dirigé par Giorgia Meloni, ont remporté les élections législatives italiennes. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, une Première ministre au passé néo-fasciste s’est ainsi installée au gouvernement. Celle-ci a formé un gouvernement d'extrême droite avec la Lega de Salvini et le parti Forza Italia de Berlusconi, aujourd'hui décédé. Le même mois, les Démocrates de Suède devenaient le deuxième parti du pays, un parti qui apporte désormais son soutien à un gouvernement minoritaire d'extrême droite. En Finlande, le Parti finlandais devenait le deuxième parti le plus important lors des élections d'avril 2023 et rejoignait une coalition de partis conservateurs de droite. Quelle influence ces victoires des partis d'extrême droite ont-elles sur les politiques de soutien aux droits sexuels et reproductifs, dans ces pays et à l'étranger ? Lorsque les objectifs de développement durable (ODD) ont été adoptés en 2015, ils ont suscité un enthousiasme mondial et les Nations unies ont appelé à l'action. Par conséquent, des progrès ont été enregistrés dès le début. Cependant, sept ans plus tard, il est clair que la cadence n’a pas été maintenue. En 2023, nous n’en sommes qu’à 12 % de progression dans la réalisation des objectifs. Nous sommes également à la traîne pour les objectifs de développement durable visant à atteindre la santé et les droits sexuels et reproductifs. Que nous disent les chiffres ? Voici un aperçu par objectif et par cible. |