L'analyse annuelle des dépenses de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) réalisée par Sensoa montre que les dépenses en matière de santé et de santé reproductive sont passées de 133 millions d'euros en 2019 à 141 millions d'euros en 2020. Cette évolution est principalement le résultat d'une augmentation des dépenses en faveur de la santé reproductive, qui sont passées de 24,86 millions d'euros à 33,45 millions d'euros, et en particulier de l'utilisation accrue de ressources destinées à la santé reproductive et sexuelle dans le cadre de la coopération gouvernementale de la Belgique avec les pays partenaires.
Les parlementaires pour l’Agenda 2030 et l’UNFPA Bruxelles ont animé ensemble la cérémonie du lancement belge du rapport sur l’État de la population mondiale 2021 de l’UNFPA qui porte le titre éloquent de « Mon corps m’appartient / My Body is My Own ». L’UNFPA a présenté son rapport qui explique ce qu’est l’autonomie corporelle, comment nous pouvons la mesurer et pose la question de savoir comment nous pouvons réaliser l’autonomie corporelle pour toutes et tous. En 2021, le gouvernement britannique prendra des mesures afin de réduire davantage son budget d’aide, le faisant ainsi passer de 0,7 % du revenu national brut (RNB) à 0,5 %. Une analyse du financement estimé entre 2019 et 2022, comparativement à 2015 – 2018, révèle que les programmes axés sur l’égalité des sexes sont durement touchés, et que les femmes et les filles souffriront de manière disproportionnée de la réduction des ressources allouées aux secteurs essentiels. Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) a expliqué que ces changements sont la conséquence des répercussions de la COVID-19 sur les finances publiques. L’analyse de l’aide belge au développement consacrée à la santé sexuelle et au VIH déçoit30/11/2020
L’analyse annuelle des dépenses de la Direction générale de la Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) par Sensoa Intenational montre en effet qu’en quatre ans, les dépenses consacrées à la santé et à la santé reproductive sont à leur niveau le plus bas. La DGD a consacré au total 11,08 % de son budget à la santé et à la santé reproductive en 2019. C’était encore 13,29 % en 2017 et 12,84 % en 2016. La baisse de l’aide allouée par la DGD à la prévention et à la prise en charge du VIH est particulièrement préoccupante. Celle-ci a diminué de moitié au cours de la précédente législature. Depuis 2017, on accorde nettement moins d’attention au VIH dans la coopération bilatérale et moins d’aide aux organisations multilatérales qui jouent un rôle moteur dans la riposte mondiale au VIH, comme par exemple l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). L’aide multilatérale a toutefois connu une augmentation en 2019, mais insuffisante pour inverser la tendance. La déclaration et la note de politique de la nouvelle ministre de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes, Meryame Kitir, tirent les leçons de la pandémie de COVID-19. Cette crise illustre l’importance d’avoir des secteurs publics forts, par exemple des soins de santé primaires solides, l’enseignement et la protection sociale pour traverser une épreuve de cette ampleur. Dans ce contexte, l’APD est un levier déterminant dans la perspective d’un redressement durable, peut-on lire dans la déclaration. En septembre 2015, l’Assemblée générale des Nations-unies adoptait le Programme de développement durable à l’horizon 2030 (Agenda 2030) mettant en avant 17 Objectifs de développement durable et pas moins de 169 cibles devant être réalisés d’ici 2030. Quels progrès ont été enregistrés depuis lors ? Le rapport sur 2019 « Adding it Up » récemment publié par l’Insititut Guttmacher fait l’inventaire des manquements des services de santé sexuelle et reproductive dans les pays à revenu faible ou intermédiaire (PFR-PRI). L’institut de recherche a calculé ce qu’il en coûterait pour combler l’écart. La part des dépenses totales de la coopération au développement consacrée à la santé et à la santé reproductive a reculé à 11 % en 2018, soit le plus faible pourcentage en quatre ans. Une tendance à la baisse se dessine sur l’ensemble de la législature écoulée, de 14 % en 2015, 12,7 % en 2016 et de 12,4 % en 2017. C’est ce qui ressort de l’examen réalisé par Sensoa, le centre flamand d'expertise sur la santé sexuelle, qui a analysé les dépenses 2018 de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) et les a comparées aux dépenses des années précédentes.
Le groupe parlementaire pluripartite belge ‘Les Parlementaires pour l’Agenda 2030’ est lancé5/11/2019
Le 10 octobre dernier, au Parlement fédéral à Bruxelles, les ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’, le groupe parlementaire pluripartite belge pour la santé et les droits sexuels et reproductifs, ont donné le coup d’envoi à une nouvelle législature. Le groupe réunit des parlementaires issus de tous les partis politiques, investis dans la promotion de l’égalité entre hommes et femmes, de la santé et des droits à l’échelle internationale, tel qu’énoncé dans le Programme d’Action de la CIPD et dans les ODD. Selon Perspective 2030, la coalition nationale d’ONG qui œuvrent et veillent à la réalisation de l’Agenda 2030, dont Sensoa fait également partie, de réel revirement dans la politique, il n’y en a toujours pas. La coalition publie un rapport critique qui dresse le bilan des efforts réalisés par la Belgique depuis la signature de l’Agenda en 2015. |