En dépit des réactions internationales hostiles à l’égard des SDSR et de la montée du sentiment anti-droits des femmes entrant dans nos sphères de prise de décision tant en Europe qu’Outre-Atlantique, l’année écoulée a vu les pays donateurs européens, dont la Belgique, concrétiser leurs engagements financiers et politiques et soutenir l’aide en faveur des SDSR sur de nombreux forums mondiaux.
“Les progrès en matière des SDSR nécessitent de s’attaquer aux obstacles ancrés dans les lois, les politiques, l’économie, ainsi que dans les normes et valeurs sociales (….) qui empêchent les gens de parvenir à la santé sexuelle et reproductive.” C’est ce qu’indique la Commission Guttmacher-Lancet “Accélérer les progrès – La santé et les droits sexuels et reproductifs pour tous” en des termes on ne peut plus clairs. Le rapport de la Commission est le résultat de deux années de collaboration conjointe de 16 experts respectés dans le domaine des SDSR provenant des quatre coins du monde. Notre compatriote, le Prof. Dr Marleen Temmerman était du nombre.
Dans son rapport, la Commission souligne que l’amélioration du bien-être des populations dépend de la capacité des individus à prendre des décisions concernant leur vie sexuelle et reproductive, tout en respectant les décisions des autres. Le rapport rend compte de l’ampleur des besoins en matière des SDSR, donne une définition exhaustive des SDSR ainsi qu’une feuille de route sur la manière de faire avancer l’accès universel aux SDSR. ![]() Avec un panel de haut niveau organisé en marge des Journées européennes du développement, la Belgique a attiré l’attention sur les besoins non satisfaits des adolescents. 6 juin, Bruxelles. “Les avortements à risques sont plus accessibles que les contraceptifs”, a déclaré Archane Phonsina, jeune dirigeante JED, lors de son témoignage sur les défis auxquels ont à faire face les jeunes femmes en RD Congo. Phonsina a elle-même perdu une de ses meilleures amies des suites d’un avortement à risques et est l’une des principales voix à défendre l’accès des adolescents à la planification familiale et aux avortements sans risques dans son pays. “Le simple fait de parler de planification familiale est encore stigmatisé et beaucoup de filles subiront au moins deux avortements à risques au cours de leur vie”, a-t-elle expliqué. Les États membres de l’ONU ne réussissent pas à trouver un compromis sur les migrations et les SDSR2/5/2018
![]() Les États membres de l’ONU ne sont pas parvenus à s’entendre sur une résolution concernant les Villes durables, la Mobilité humaine et les Migrations internationales, le principal thème de la 51ème Commission de la population et du développement, qui s’était déroulée du 9 au 13 avril dernier. C’est la troisième fois au cours des quatre dernières années que la CPD n’adopte pas de conclusions concertées. ![]() La 62ème session de la Commission de la condition de la femme des Nations Unies (CSW) s’est achevée le 23 mars dernier après une longue semaine de négociations. La CSW est le principal organe intergouvernemental mondial dédié à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes. Selon les observateurs, cette conférence a été l’une des plus réussies de ces dernières années, en termes de processus et de résultats. Cette session était principalement axée sur les problèmes à régler et possibilités à exploiter pour parvenir à l’égalité des sexes et à l’autonomisation des femmes et des filles en milieu rural, une population bien trop souvent négligée et parmi celles qui sont le plus laissées pour compte. ![]() « Dans bien des domaines, elle n’a effectivement jamais rien décidé. Alors, lui dire qu’elle peut décider SANS lui donner les bases sur lesquelles s’appuyer pour le faire serait, au mieux, naïf et, au pire, irresponsable. On ne peut pas donner des espoirs d’autonomie et de pouvoir d’action sans jeter les fondements pour que cela se concrétise. » Le message de Lina Abirafeh, directrice de l’Institut d’études des femmes dans le monde arabe à l’Université libano-américaine de Beyrouth et ardente défenseuse du mouvement “She Decides” était clair. Abirafeh a prononcé l’allocution principale lors de l’événement anniversaire “She Decides” organisé au Parlement belge, qui visait à répondre à la question « Pourra-t-elle décider en temps de crise », en se concentrant sur l’accès des femmes et des filles aux SDSR lors des crises humanitaires. L’aide fédérale au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive a augmenté, passant de 141 millions € en 2015 à 146 millions € en 2016. Les moyens alloués restent, cela dit, bien inférieurs au niveau de 2014. Cette année-là, 164 millions € avaient encore été consacrés à ces secteurs. Les dépenses totales de la Direction générale Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) ont augmenté de 11,8 % en 2016. Proportionnellement, le gouvernement fédéral investit donc moins de moyens dans l’aide au développement en faveur de la santé et de la santé reproductive. La part relative affectée à ces secteurs a diminué de 14 % en 2015 à 12,7 % en 2016. Sensoa explique ces résultats dans une analyse de l’aide au développement fédérale allouée à la santé et à la santé reproductive.
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June 2019
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