En 2021, le gouvernement britannique prendra des mesures afin de réduire davantage son budget d’aide, le faisant ainsi passer de 0,7 % du revenu national brut (RNB) à 0,5 %. Une analyse du financement estimé entre 2019 et 2022, comparativement à 2015 – 2018, révèle que les programmes axés sur l’égalité des sexes sont durement touchés, et que les femmes et les filles souffriront de manière disproportionnée de la réduction des ressources allouées aux secteurs essentiels. Le Foreign, Commonwealth & Development Office (FCDO) a expliqué que ces changements sont la conséquence des répercussions de la COVID-19 sur les finances publiques.
Une nouvelle version du e-tutoriel sur la santé et les droits sexuels et reproductifs est disponible. Le tutoriel en ligne Body & Rights s’adresse à toutes les personnes actives dans la coopération internationale. C’est une plateforme qui héberge une foule d’informations concernant la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR). Les personnes expérimentées comme les nouvelles recrues pourront dès lors y apprendre beaucoup de choses. Cela va de comprendre de quoi on parle vraiment quand on parle des SDSR à inscrire et maintenir les SDSR à l’ordre du jour. La nouvelle plateforme offre la formation “Body & Rights, Thèmes” et “Body & Rights, Témoignages”. “La politique machiste utilise le débat émotionnel et l’attention médiatique générés par les questions relatives aux droits sexuels et reproductifs pour paraître « forte ». Elle utilise la criminalisation pour convaincre les électeurs que leurs vrais problèmes – d’insécurité, d’inégalité, de pauvreté, d’impuissance, de mécontentement – peuvent être résolus en s’attaquant à ces groupes plutôt que par une redistribution fondamentale du pouvoir politique et économique”, a déclaré le directeur général de l’IPPF, Alvaro Bermejo, lors d’un échange avec les membres des ‘Parlementaires pour l’Agenda 2030’, le groupe parlementaire pluripartite belge sur les SDSR. Des jours et des jours de protestations ont fait suite au renforcement de la loi sur l’avortement entré en vigueur en Pologne, le 27 janvier dernier. Cette loi interdit aux femmes d’interrompre une grossesse, même en cas de malformations graves du fœtus. Les médecins et prestataires de soins qui aideraient malgré tout les femmes et leur partenaires à avorter risquent désormais jusqu’à 3 ans de prison. Le parti conservateur Droit et Justice (PiS) au pouvoir avait précédemment tenté d’imposer ce renforcement. Déjà en 2016 et en 2018, le parti avait soumis la loi au parlement, mais à chaque fois, il s’était heurté à d’énormes manifestations populaires. C’est grâce à la création de la Cour constitutionnelle et au remplacement systématique des juges modérés par des juges conservateurs que le PiS est quand même parvenu à mettre en œuvre ce renforcement de la loi. Le président américain nouvellement élu, Joe Biden, fait le grand ménage après 4 années d’administration Trump. Les États-Unis réintègrent l’accord de Paris sur le climat, ils ne vont pas se retirer de l’Organisation mondiale de la Santé et vont à nouveau financer l’UNFPA, l’Organisation des Nations Unies pour la population. En plus de tous ces décrets, Biden a également abrogé la Politique de Mexico ou la Règle du Bâillon mondial. Cette politique, qui prive de toute aide américaine les organisations étrangères qui réfèrent vers des centres proposant l’avortement ou qui fournissent des informations sur l’avortement comme étant une option, a successivement été introduite par des présidents républicains et abrogée par des présidents démocrates. Avec pour résultat, une relation tendue et instable, où pendant des années, on a constamment oscillé entre déni et protection des droits des femmes, avec toutes les conséquences que cela entraîne sur le terrain. L’analyse de l’aide belge au développement consacrée à la santé sexuelle et au VIH déçoit30/11/2020
L’analyse annuelle des dépenses de la Direction générale de la Coopération au développement et Aide humanitaire (DGD) par Sensoa Intenational montre en effet qu’en quatre ans, les dépenses consacrées à la santé et à la santé reproductive sont à leur niveau le plus bas. La DGD a consacré au total 11,08 % de son budget à la santé et à la santé reproductive en 2019. C’était encore 13,29 % en 2017 et 12,84 % en 2016. La baisse de l’aide allouée par la DGD à la prévention et à la prise en charge du VIH est particulièrement préoccupante. Celle-ci a diminué de moitié au cours de la précédente législature. Depuis 2017, on accorde nettement moins d’attention au VIH dans la coopération bilatérale et moins d’aide aux organisations multilatérales qui jouent un rôle moteur dans la riposte mondiale au VIH, comme par exemple l’ONUSIDA et le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (GFATM). L’aide multilatérale a toutefois connu une augmentation en 2019, mais insuffisante pour inverser la tendance. La déclaration et la note de politique de la nouvelle ministre de la Coopération au développement, chargée des Grandes villes, Meryame Kitir, tirent les leçons de la pandémie de COVID-19. Cette crise illustre l’importance d’avoir des secteurs publics forts, par exemple des soins de santé primaires solides, l’enseignement et la protection sociale pour traverser une épreuve de cette ampleur. Dans ce contexte, l’APD est un levier déterminant dans la perspective d’un redressement durable, peut-on lire dans la déclaration. Les Parlementaires pour l'Agenda 2030 et l'UNFPA ont lancé conjointement le rapport sur l'état de la population mondiale 2020 en Belgique par le biais d'un webinaire interactif en ligne. Parmi les orateurs invités au lancement figuraient la nouvelle ministre de la Coopération au développement, Meryame Kitir, la directrice de Plan International Niger Ramatou Kane et la codirectrice du GAMS en Belgique, Stephanie Florquin, ainsi que des représentants de la Direction générale Coopération au développement. La directrice de l'UNFPA à Bruxelles, Sietske Steneker, a présenté le rapport, intitulé à juste titre "Contre ma volonté", traitant des pratiques néfastes à l'égard des femmes et des filles dans le monde. Parmi les pratiques néfastes figurent les mutilations génitales féminines, le mariage des enfants et la préférence pour les garçons. Toutes ces pratiques sont exacerbées par la pandémie de COVID-19 et le nombre absolu de filles qui y sont soumises continue d'augmenter, même après des décennies de travail acharné par les défenseurs et les organisations de terrain. Selon l'Atlas européen de la contraception 2020, la Belgique se démarque avec un score incroyable de 96,4 %, laissant le 2e - la France - loin derrière. La Belgique a battu la France en améliorant l’accès des femmes à la contraception d’urgence et en remboursant la contraception pour les femmes de moins de 25 ans. Ancienne Présidente des 'Parlementaires pour l’Agenda 2030' et récemment nommée ministre des Pensions dans le nouveau gouvernement fédéral belge, Karine Lalieux a été l’un des moteurs des nouveaux régimes de remboursement. Conçu par l’EPF, l’Atlas européen de la contraception compare 46 pays en examinant leurs politiques en matière d'accès aux contraceptifs, y compris les régimes de remboursement et les conseils en planification familiale, ainsi que les informations publiques disponibles en ligne. Les Parlementaires pour l’Agenda 2030 suivent de près la mise en œuvre de ces Objectifs de développement durable, et le rôle joué par la Belgique dans tout cela. Lors d’un webinaire organisé le 29 septembre, les parlementaires ont examiné, cinq ans après leur adoption, où on en était avec la réalisation de ces Objectifs, et quel était l’impact de la pandémie actuelle de coronavirus. Le Prof. Dr Olivier Degomme, directeur de l’ICRH (International Centre for Reproductive Health) à l’Université de Gand, a fait le point sur les conséquences de la Covid-19 sur l’ODD 3. Il a déclaré que les mesures qui ont été prises partout dans le monde ont un impact considérable sur l’accès à la contraception, les services de planification familiale et la mortalité maternelle. Selon une étude récente de l’OMS, 90 % des pays ont en effet signalé des interruptions dans les services de santé essentiels et 68 % d’entre eux ont connu des interruptions dans les services de planification familiale. Il y a eu moins de visites, des problèmes au niveau de l’accès aux services ainsi que des ruptures de stock et cela n’était pas seulement le cas dans les pays à faible et moyen revenu. |